Le témoignage de l’ancienne épouse de l’accusé est attendu ce mardi à la barre à Vannes. Celle-ci a toujours nié avoir été au courant des crimes de son mari. Mais deux des victimes anciennement proches du couple ont révélé un courrier signé de la main de Marie-France Le Scouarnec qui met à mal sa version des faits.
Lors du premier jour d’audience, la salle a entendu l’accusé reconnaître avoir commis des actes odieux. Pour cette deuxième journée du procès de Joël Le Scouarnec, jugé pour des viols et agressions sexuelles sur 299 victimes, les proches de l’ex-chirurgien doivent être entendus.
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La journée du mardi 25 février promet un premier temps fort du procès autour de la personnalité de l’ancien médecin. Défileront à la barre un enquêteur de personnalité mais surtout les trois enfants et l’ex-femme de Joël Le Scouarnec dont le témoignage est attendu.
Cette dernière affirme ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur la pédocriminalité de son mari, malgré des écrits de ce dernier laissant penser le contraire, et une première condamnation du chirurgien pour détention d’images pédopornographiques en 2005. “Je n’étais pas au courant de ses penchants, de ses poupées. Je n’ai eu connaissance de ses cahiers qu’après son interpellation”, assurait-elle début février dans une interview au quotidien Ouest-France. “C’est docteur Jekyll et mister Hyde. Je me suis demandé comment j’avais pu ne pas m’apercevoir de quoi que ce soit. C’est une trahison terrible qu’il nous a faite à moi et à mes enfants”, ajoutait-elle.
“Son ex-épouse savait”
En réaction à ces déclarations, trois nièces et la fille d’un couple ami de Joël Le Scouarnec, dont les faits pour deux des nièces ont été jugés à Saintes en 2020, ont demandé vendredi dans un communiqué transmis par leur avocate Me Nathalie Bucquet, à “rétablir la vérité dans cette affaire”, dénonçant le “silence” de l’ex-épouse.
Au micro de RMC ce mardi, Fanny et Agnès, deux victimes, ont souhaité rendre public une lettre manuscrite portant la signature de Marie-France Le Scouarnec qui contredit la version des faits de l’ancienne compagne du chirurgien. L’une était une amie de la famille Le Scouarnec et l’autre une des nièces de l’accusé.
“Je vous demande de bien vouloir préserver mon fils, le seul à ne pas connaître le passé de son père”, aurait écrit Marie-France Le Scouarnec dans cette missive. Ce courrier a été rédigé sept ans avant la première plainte selon RMC.
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Pour Fanny, l’une des deux victimes révélant cette lettre, “c’est une preuve irréfutable [qu’elle savait, ndlr], écrit par sa main et envoyé à des amis.” “Certes, celui qui a commis les crimes, c’est Joël Le Scouarnec. Mais il les a commis pendant un certain nombre d’années en toute impunité. Son ex-épouse savait. Si elle avait parlé, il n’y aurait pas autant de victimes”, complète Agnès.
Les deux amies seront entendues lors du procès d’ici quelques jours.
Une enquête pour non-dénonciation des faits a été ouverte. Marie-France Le Scouarnec est, pour l’instant, présumée innocente.
