l’essentiel
Outre le joueur, le Stade Toulousain va forcément être le grand perdant de cette blessure, qui va générer une situation inédite au printemps.
Par effet domino, la blessure d’Antoine Dupont va avoir des répercussions énormes sur le Stade Toulousain. Alors qu’il ne restait plus qu’un match aux Bleus, ce ne sont pas moins de huit journées de phases régulières et six ou sept rencontres potentielles de phases finales entre le Top 14 et la Champions Cup s’il va au bout des deux compétitions dont il est le tenant auxquelles son capitaine ne prétendra pas, même s’il est clair que le champion olympique à VII ne les aurait pas toutes disputées.
Des phases finales sans lui, une première
D’autant qu’avec le temps, le maître de la dernière saison a appris à faire sans son meilleur joueur. Seulement, on parle là de composer lors des périodes “creuses” et non celles cruciales du printemps, lors des fameux matchs qui comptent. Car depuis qu’il a recommencé à garnir l’armoire à trophées en 2019, le club “rouge et noir” n’a jamais disputé le moindre de ses 29 matchs couperets sans Dupont titulaire.
Dans une équipe en quête perpétuelle de défis, en voilà donc un de taille dont elle se serait bien passée. Et ce même si elle est habituée à voir ses joueurs tomber pour la patrie depuis de nombreuses saisons, Julien Marchand, Dorian Aldegheri, Anthony Jelonch ou encore Romain Ntamack pouvant eux aussi revendiquer une rupture d’un ligament croisé antérieur contractée sous le maillot du XV de France.
Aussi triste qu’elle soit, la blessure d’Antoine Dupont appartient désormais au passé et le Stade Toulousain ne gagnera aucun trophée à s’apitoyer sur son sort. Ce qui n’est pas le genre d’une maison où l’on préfère regarder devant et toujours parler des présents plutôt que des absents. À l’image de ce qu’ont pu faire les Bleus pendant 50 minutes, il va donc devoir s’en accommoder pendant trois mois et demi.
Lacroix “extrêmement triste”
En faisant tout d’abord confiance aux deux autres demis de mêlée du groupe professionnels, Paul Graou et Naoto Saito, qui tiennent parfaitement la baraque en l’absence du capitaine des Bleus. Les libérations anticipées l’été dernier d’Arthur Retière (Bordeaux-Bègles) et Baptiste Germain (Bayonne) réduisent le champ des possibles pour d’autres alternatives, même si l’on a vu Ange Capuozzo dépanner à La Rochelle début janvier. C’est donc vers les Espoirs et internationaux moins de 20 ans qu’il faudra se tourner pour trouver d’autres ressources : Simon Daroque, qui a disputé ses deux premiers matchs en pros cette saison, et Nathan Llaveria.
En sachant également que la blessure de son capitaine dépassant trois mois, le Stade Toulousain a encore la possibilité de prospecter sur le marché des demis de mêlée pour s’attacher les services d’un demi de mêlée. Auprès du “Groupe La Dépeche du Midi”, Didier Lacroix n’a pas écarté l’option ce dimanche soir. “Je suis sûr que nous saurons rebondir”, assure également le président stadiste, “extrêmement triste” pour son joueur face à ce qu’il considère comme un “coup dur pour lui et pour le club”. Et de pointer que “le Stade Toulousain devra désormais se passer du meilleur joueur du monde pendant de longues semaines, voire de longs mois, ce n’est pas neutre”.