l’essentiel
Une vaste opération de verbalisation des infractions routières a eu lieu ce matin, au carrefour des allées Jean-Jaurès et du boulevard de Strasbourg.
Voitures, scooters, vélos, trottinettes… Feu rouge grillé, écouteurs sur les oreilles, sens interdit… toutes sortes d’infractions ont été relevées ce vendredi en fin de matinée, et personne n’est passé au travers des mailles du filet.
Six équipages de la police municipale de Toulouse ont quadrillé les intersections, et même les trottoirs, de l’un des carrefours les plus fréquentés de la ville, à l’angle des allées Jean-Jaurès et du boulevard de Strasbourg. Une équipe mobile de motards est prête pour des interceptions, en cas de refus de s’arrêter.

DDM – LAURENT DARD
Les infractions se multiplient tout au long de la journée. “Je ne savais pas qu’il était interdit de porter des écouteurs quand je circule à vélo”, explique ce jeune qui circule sur un VélÔToulouse. L’agent de la police municipale lui demande s’il sait pourquoi c’est interdit. “Pour entendre ?” “Oui monsieur, pour entendre ce qui vous entoure”.
L’agent lui demande sa carte d’identité. Le contrevenant a l’obligation de la lui présenter, “sinon il peut être emmené au commissariat pour une vérification qui peut durer jusqu’à 4 heures, sous le contrôle d’un officier de police judiciaire”, précise Jérémy Cazaux, le chef de la police municipale. Et s’il lui venait l’idée de s’enfuir ? “Il risque une peine de prison”, rappelle le fonctionnaire.
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L’agent verbalise – ce sera 90 euros –, le jeune recevra son amende directement chez lui. “Oh non !” réagit le jeune homme. “Les écouteurs, je ne savais pas que ça s’appliquait pour les vélos. J’ai mon permis, j’ai passé le code. Je pensais qu’à vélo on avait des passe-droits. C’est super cher 90 euros…”
Pendant cette opération d’une heure, une trentaine de verbalisations en moyenne ont été appliquées. Depuis janvier, trente opérations de ce type ont été menées, partout en ville.
Avec l’explosion du nombre de cyclistes, de trottinettistes à Toulouse ces dernières années, “c’est un peu la jungle, il faut réguler ça”, indique un piéton.
La mairie de Toulouse a donc lancé un « Code de la rue », il y a un an. Un document papier, distribué aux Toulousains, et accompagné d’une vaste campagne d’affichage. Il y a eu la phase de pédagogie, « pour rappeler les règles », avec des médiateurs.
Puis celle de la généralisation de la « ville à 30 km/h », sur 85 % des axes de Toulouse, pour faire baisser la vitesse, précise Maxime Boyer, adjoint au maire en charge des mobilités. Enfin, la ville a enclenché la répression, ces dernières semaines.
« On n’est pas là pour faire du chiffre, on est toujours dans l’explication. Mais les verbalisations tombent », explique Emilion Esnault, adjoint au maire en charge de la Sécurité.
Un feu grillé ? 90 euros. Une vitesse excessive à vélo sur trottoir ? 35 euros. Une conduite de scooter sans casque ? 90 euros. Un stationnement gênant ? 135 euros. Vous êtes prévenus !