l’essentiel
Mohamed Amra a été incarcéré au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, réputé pour être “la prison la plus sécruisée de France”. Plusieurs grands noms du bandistisme y ont été incarcérés.
Après neuf mois de cavale, Mohamed Amra, surnommé “la mouche”, a été remis aux autorités françaises le 25 février, suite à son arrestation en Roumanie. Mis en examen pour meurtre, vol, recel, évasion en bande organisée, détention et transport d’armes, et appartenance à une association de malfaiteurs, il a été placé en détention dans la prison de haute sécurité d’Alençon-Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne. Cette prison pourrait accueillir, d’ici au 31 juillet 2025, les 100 narcotrafiquants les plus dangereux du pays, selon la liste établie par Gérald Darmanin.
Une prison à la pointe de la sécurité
Inaugurée en 2012, la prison d’Alençon-Condé-sur-Sarthe dispose de dispositifs de sûreté perfectionnés : murs d’enceinte atteignant 12 mètres de haut, contre 6 habituellement, portes à effet de sas, grand mirador et circuits d’évacuation pour les surveillants. Elle comprend une maison centrale sous haute surveillance et un quartier nouveau concept, pour un total de 135 places. En décembre dernier, elle affichait un taux d’occupation de 75,6 %. Un quartier spécifique pour la prise en charge de la radicalisation complète ce dispositif.
Un établissement réservé aux profils les plus sensibles
Ce centre pénitentiaire est réputé pour héberger des détenus présentant un profil “dangereux”, notamment ceux impliqués dans des affaires criminelles ou de terrorisme. Parmi les détenus célèbres qui y ont séjourné figurent Redoine Faïd, Youssouf Fofana du gang des barbares et Tony Meilhon. La prison est conçue pour limiter les contacts entre détenus, avec des unités totalement hermétiques les unes aux autres.
Des mesures renforcées après des incidents graves
Les mesures de sécurité ont été renforcées après qu’en mars 2019, deux surveillants ont été grièvement poignardés par un détenu radicalisé. Depuis, des installations supplémentaires ont été mises en place pour perfectionner la surveillance et protéger le personnel. Le centre pénitentiaire se veut ainsi un rempart contre les évasions spectaculaires et les actes violents.
Décrit par certains observateurs comme un lieu “bunkerisé et oppressant”, cet établissement offre une organisation à taille humaine tout en conservant un haut niveau de sécurité. Chaque quartier fonctionne de manière indépendante, garantissant un isolement maximal entre les détenus. Mohamed Amra, désormais incarcéré dans cet environnement, est sous surveillance constante, avec un accès extrêmement limité aux autres prisonniers.