Depuis les voitures incendiées le week-end dernier au centre d’Agen, la sécurité est renforcée sur l’ensemble de la ville. Mais au cours de cette nuit de vendredi à samedi vers 1 heure, alors qu’un équipage de la police municipale patrouillait au cœur du quartier Rodrigues, les agents en voiture ont été pris à partie au milieu des blocs de la cité, par une bande de jeunes qui les ont caillassés avec du gravillon.

Cela s’est passé impasse du général-de-Bazelaire. Les policiers nationaux ont été appelés à la rescousse et le groupe d’une vingtaine d’individus manifestement hostiles, a fini par se disperser au bout d’une demi-heure. Mais à 3 h 30, un appel était reçu au commissariat de la rue Palissy faisant part d’un départ de feu toujours à Rodrigues, mais cette fois rue Georges-Cuvier proche de la rocade et du collège. À l’arrivée des fonctionnaires de police, des policiers municipaux et des pompiers, pas de feu visible, mais deux plaques d’isolation imbibées d’essence placées contre le gymnase. Une colère larvée, croit-on analyser, depuis des actes de dégradations précédemment commis dans la nuit du 7 au 8 mars dernier contre ce même gymnase dont il avait fallu changer les serrures.

Des jeunes n’ayant pas pu l’occuper festivement ce soir-là comme ils le font régulièrement plus ou moins illicitement, car une manifestation sportive de MMA s’y préparait pour le lendemain. Face à ces incidents urbains, la police, les deux corps confondus municipal et national, occupe le terrain et multiplie les rondes en ces temps troublés.