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Combien de personnes portent votre nom ? Quelle est son origine ? Ce site de généalogie vous propose de le découvrir

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Posted 5 hours ago by inuno.ai

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l’essentiel
Le site Geneanet, qui se revendique premier site de généalogie en France, propose un outil permettant de découvrir la fréquence de son nom de famille et de cartographier ses porteurs à travers le monde. Une porte d’entrée originale et ludique à la recherche généalogique qui passionne un grand nombre de Français.

Il est la base de notre identité. Nous l’avons tellement écrit que nous pourrions le signer les yeux fermés. Parfois lourd à porter, il peut cacher des secrets bien gardés. Qui ne s’est jamais demandé d’où venait son nom de famille et quelle histoire s’y rattachait ?

Une réponse qu’il est aujourd’hui possible d’obtenir en quelques clics. Le site Geneanet, fondé en 1996 par des “passionnés de généalogie” anticipant les progrès qu’internet pouvait offrir à la recherche généalogique, permet à ses utilisateurs d’en apprendre plus sur leur patronyme et leurs ancêtres. La plateforme, qui revendique 5 millions de visiteurs mensuels, a développé un outil capable de donner la fréquence d’un nom et sa répartition géographique.

Sans surprise, “Martin” est le nom le plus répandu en France, avec 250 013 naissances répertoriées entre 1891 et 2000. Issu du latin “Martinus”, dérivé du nom du dieu Mars, il a notamment été popularisé par Saint-Martin, évêque de Tours et figure clé de l’évangélisation de la Gaule au IVe siècle, détaille Geneanet. “Martin” est également répandu dans l’Europe de l’Ouest, le Royaume-Uni et l’Irlande ainsi que les États-Unis. À la deuxième place du classement, on retrouve le nom Bernard, avec 131 330 naissances. Le Top 10 est complété par les noms Thomas, Petit, Robert, Richard, Dubois, Durand, Moreau et Laurent.

4 catégories de noms

Geneanet puise dans deux types de sources : les arbres généalogiques de ses utilisateurs et des bases de données issues de partenariats avec des associations locales, qui ont épluché les registres d’état civil de leur département pour relever tous les noms. Le site a également été enrichi par Jean Tosti, spécialiste de l’onomastique, qui a étudié l’origine étymologique de centaines de milliers de noms de famille.

Christophe Becker, président de Geneanet, distingue quatre grandes catégories de noms de famille : les métiers, les lieux, les caractéristiques physiques et la filiation. “Jusqu’au Moyen-Age, les noms de famille n’existaient pas. Sauf qu’à un moment, il a bien fallu distinguer les 4 Pierre du village. Le premier Pierre vivant près de la rivière est devenu Pierre Rivière, le deuxième près du pont, Pierre Dupont, le troisième était roux, donc on l’a appelé Pierre Leroux et le quatrième était le fils de Jean donc ça a donné Pierre Jean”, explique-t-il. Au fil du temps, un même nom a engendré plusieurs dérivés. Exemple, les noms Faure, Fabre, Lefèvre et Lefébure viennent tous du mot “forgeron”. “Les noms et leur orthographe ont été figés avec l’arrivée du livret de famille sous Patrice de Mac-Mahon”, précise Christophe Becker.

L’émotion de faire revivre ses ancêtres

Au-delà de l’aspect ludique de ces recherches, il y a un intérêt plus large des Français pour la généalogie. “Ça amuse les gens de savoir s’ils descendent d’un roi ou d’une célébrité. Récemment, on a révélé que Pierre Niney et Anaïs Demoustier étaient cousins, alors même qu’ils partageaient l’affiche dans Le Comte de Monte Cristo. Lui l’a partagé sur Instagram et d’un coup, 10 000 personnes sont venues faire des recherches sur le site”, partage Christophe Becker.

Mais des raisons plus profondes animent, selon lui, ce désir de découvrir ses ancêtres, souvent né d’un élément déclencheur comme “un décès ou une naissance” dans la famille. “C’est une façon d’enrichir son histoire familiale, que nos ancêtres ne soient pas que des noms, des dates et des lieux. Il y a souvent beaucoup d’émotion à les faire revivre”, estime-t-il. “Puis c’est important de savoir d’où l’on vient, dans quelles histoires on s’inscrit, les évolutions sociales au fil des générations”, poursuit Christophe Becker. Il plaide également pour la légalisation des tests ADN généalogiques en France, qui pourraient selon lui aider les personnes nées sous X ou adoptées à retracer leurs origines. “C’est crucial pour la construction des individus”, conclut-il.

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