l’essentiel
La Visma a été un temps perçue comme la future Sky, cette équipe qui régnait sans partage sur le cyclisme mondial. Alors qu’il y a quelques années encore elle monopolisait les victoires sur les Grands Tours et performait plus que correctement sur les Classiques, la machine s’est enrayée. Une démonstration criante de ces dysfonctionnements a éclaté sur A Travers la Flandre ce 2 avril, course où les coureurs Visma ont sabordé un avantage numérique de 3 contre 1 dans le final, permettant la victoire de Neilson Powless.
Le cyclisme est un sport individuel qui se joue en équipe aiment dire les spécialistes. Alors, quand les Visma-Lease a Bike se sont présentés à trois contre le pauvre et esseulé Neilson Powless dans les derniers kilomètres d’A Travers la Flandre, peu nombreux étaient ceux qui auraient parié contre une victoire de l’armada jaune et noire.
\ud83d\ude2e Plus fort que Wout van Aert, Neilson Powless remporte À Travers la Flandre ! Seul contre trois Visma, l’Américain crée la surprise en domptant le Belge au sprint #DDV25 #LesRP pic.twitter.com/WXSKMWUYfI
— Eurosport France (@Eurosport_FR) April 2, 2025
Oui mais voilà, c’est finalement l’Américain qui s’est imposé après un sprint maîtrisé de bout en bout. Van Aert, deuxième, pensait avoir course gagnée et se voyait se relancer après une période de doute qui commence à durer, il n’en a rien été.
Van Aert assume
Après la course, le Belge n’a pas hésité (comme à son habitude) à prendre ses responsabilités. “Je suis totalement responsable de cette défaite”, assume-t-il. Lucide, il a critiqué une stratégie qu’il dit avoir lui-même mise en place : “J’ai demandé à Tiesj (Benoot, NDLR) et Matteo (Jorgenson, NDLR) de contrôler dans le final et de m’emmener au sprint.”
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Sans se chercher d’excuses, il a ensuite avoué avoir crampé dans ce final, ne pouvant donc disputer la victoire à un Powless qui ne s’imaginait probablement pas gagner non plus. “J’ai été trop individualiste… Je ne pensais qu’à moi-même, c’était égoïste. Peut-être que l’un de mes coéquipiers aurait pu gagner à ma place”, a ajouté Van Aert, insatisfait d’avoir poussé son équipe à ne rien tenter plus tôt.
À la formation Visma de désormais serrer la vis pour retrouver le collectif qui a longtemps fait sa force. Il faut aussi espérer pour “l’essaim” (le surnom des Visma, NDLR) que Wout van Aert, son leader sur les Classiques, retrouve son meilleur niveau, qu’il n’a plus atteint depuis maintenant plusieurs années. Il faudra pour cela apprendre de cette erreur.