l’essentiel
Alors que l’ombre du dopage plane toujours au-dessus du cyclisme, les coureurs du peloton actuel restent persuadés que leur sport est bien plus propre que par le passé, fournissant des explications plus rationnelles à l’accroissement des performances.
Le cyclisme a bien du mal à se défaire de l’étiquette d’un sport gangrené par le dopage qui lui colle au cuissard. Et les performances stratosphériques de ses deux têtes de gondole actuelles que sont Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard n’arrangent rien.
Pourtant, au cœur du peloton, la suspicion ne semble pas avoir sa place. Si l’on en croît Nans Peters, le coureur de l’équipe française Décathlon – AG2r La Mondiale, le cyclisme “est l’un des sports les plus propres, mais nous sommes malheureusement victimes d’une image de sport dopant que nous véhiculons depuis des années”.
Dans des propos tenus auprès de Radio France et relevés par Marca, le coureur de 30 ans pense que c’est aujourd’hui “impossible” de se doper. “Et de toute façon, s’il y en a, j’espère que ce sera très limité. Finalement, nous sommes très prudents. Nous avons passé de nombreux contrôles, plus que dans n’importe quel autre sport.”
Plus vite qu’Armstrong dans l’Alpe-d’Huez…
Selon Peters, les performances actuelles trouvent une explication plus rationnelle : “À mon avis, les avantages obtenus grâce au dopage ont été remplacés par l’optimisation de l’aérodynamisme, du poids de l’alimentation ou de l’entraînement en altitude. Dans le cyclisme actuel, les performances ont énormément augmenté grâce à ce type de facteurs.”
Et celui qui a remporté des étapes sur le Giro et la Grande Boucle d’oser la comparaison avec l’époque Armstrong pour appuyer son argumentaire : “Si je gravissais l’Alpe-d’Huez maintenant avec les watts que Lance Armstrong a développés lors du Tour de France 2000, cela me prendrait cinq minutes de plus qu’avec mes données et mon vélo actuel. La différence est épouvantable.”