Une ancienne professeure de Bétharram charge de nouveau le couple Bayrou
Une ancienne enseignante affirme de nouveau, dans une vidéo diffusée aujourd’hui par Mediapart , que François Bayrou et son épouse ont ignoré les alertes sur les violences infligées aux élèves. Professeure de mathématiques de 1994 à 1996, elle affirme avoir “fait un courrier” au Premier ministre, qui était alors à l’Education. Son courrier restera sans réponses, selon ses dires. Elle recroisera François Bayrou lors d’une cérémonie à Pau en 1995 et pendant laquelle elle lui aurait fait part de ses inquiétudes de vive voix. “Je lui dis qu’il faut faire quelque chose car c’est très grave ce qui se passe à Bétharram. Et lui aurait répondu : “oui, on dramatise.”
Concernant son épouse, Elisabeth Bayrou, l’ex prof de maths aurait assisté en sa présence de bruits laissant supposer des violences sur enfant dans une salle de classe. “Je me retourne vers Elisabeth Bayrou et je lui demande ce qu’on peut faire. Pour moi ça veut dire qu’à deux, on peut peut-être ouvrir la porte. Mais elle n’a pas compris ça. Elle m’a simplement répondu, je ne me souviens pas des termes exacts, mais que ces enfants, il n’y en avait rien à en tirer”, ajoute Françoise Gullung.
L’évêque de Tarbes-Lourdes désire une libération de la parole et “que les victimes soient réparées”
Jean-Marc Micas, évêque de Tarbes-Lourdes, prend la parole auprès de La Dépêche du Midi sur les violences dont sexuelles au sein de la sphère religieuse. “Il faut que la parole se libère et que les victimes soient réparées”, souligne l’évêque.
A lire aussi :
Affaire Bétharram : “Il faut que la parole se libère et que les victimes soient réparées” déclare l’évêque de Tarbes-Lourdes
L’Eglise déplore “des faits graves” et “en contradiction avec l’esprit de l’enseignement catholique”
Dans un communiqué cité par l’AFP, l’Eglise déplore “des faits graves”, “en contradiction totale avec l’esprit de l’enseignement catholique”.
Deux gardes à vue prolongées, celle du plus âgé des trois hommes levée
Le parquet a annoncé à l’AFP ce midi la levée d’une des trois gardes à vue. Il s’agit de celle de l’homme le plus âgé. Les deux autres sont prolongées.
“Les mesures de garde à vue des mis en cause nés en 1955 et 1965 ont fait l’objet d’une prolongation. En revanche, il a été mis un terme à la garde à vue du mis en cause né en 1931”, déclare dans un communiqué Rodolphe Jarry, procureur de la République à Pau.
“Toute la société” doit protéger les enfants, déclare l’enseignement catholique
“Il ne faut surtout pas en faire une affaire politique, une affaire d’opposition entre” l’enseignement “public et le privé”, a martelé, sur RMC, le secrétaire général de l’enseignement catholique Philippe Delorme. “C’est toute la société qui doit au quotidien veiller sur nos enfants pour qu’ils soient protégés. Toute la société est responsable. Il n’y a pas que l’école, il n’y a pas que l’école catholique”. Selon lui, “dans des lieux où il y a des enfants, il y a des risques, dans le public, dans le privé, dans le sport”, chez les scouts, “dans tout ce qu’on veut.”
“Je pense quand même qu’on a beaucoup progressé dans notre société. Aujourd’hui, les enfants, les jeunes ont une parole quand même beaucoup plus libre”, a assuré le principal porte-parole de l’enseignement catholique. Il estime également qu'”une partie du programme d’éducation sexuelle qui va se mettre en œuvre à la rentrée sur le consentement, sur le respect du corps, sur l’intimité en primaire est une bonne chose”. Il a précisé qu’il saluait les éléments du programme pour les élèves de primaire mais qu’il avait des réserves pour les enseignements qui doivent être faits en collège et lycée.
ENTRETIEN. “C’est un soulagement immense”, réagit Alain Esquerre, porte-parole des victimes, à la suite des trois gardes à vue
Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Bétharram, a confié à La Dépêche du Midi son soulagement et son émotion après les trois premières arrestations survenues ce mercredi 19 février dans l’affaire du scandale de Bétharram.
Dans la tourmente du scandale, François Bayrou face à sa conscience
Depuis deux semaines, François Bayrou a été rattrapé par le scandale du collège-lycée catholique de Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), fréquenté par l’un de ses fils à l’époque des premières plaintes. Sa défense est fragilisée au fur et à mesure de la publication de témoignages.
A lire aussi :
Affaire Bétharram : dans la tourmente du scandale, François Bayrou face à sa conscience
REPORTAGE. “Il faut que les agresseurs paient pour leurs crimes, c’est tout…” le lourd passé de l’établissement remonte à la surface
Plus d’un an après le début des investigations lancées suite aux révélations des violences physiques et sexuelles survenues au sein de l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, trois hommes ont été placés en garde à vue ce mercredi 19 février. Reportage à Lestelle-Bétharram.
Que sait-on sur les trois hommes qui ont été placés en garde à vue ?
Le scandale des violences physiques et des crimes sexuels commis sur les élèves de Notre-Dame-de-Bétharram , dans les Pyrénées-Atlantiques, pendant près de 40 ans comprend, depuis ce mardi 18 février, 130 plaintes, selon le dernier décompte effectué par Alain Esquerre, le lanceur d’alerte à la création du collectif de victimes. Sur ces 130 plaintes, 60 comprennent un caractère sexuel. Parmi les 27 agresseurs au total – dont une douzaine sont encore en vie –, 14 sont visés par des faits de nature sexuelle. Trois personnes ont été placées en garde à vue ce mercredi : ces premières mises en cause concernent des hommes nés en 1931, en 1955 et en 1965, pour des faits présumés s’étalant “entre 1957 et 2004”, selon le procureur de la République à Pau, Rodolphe Jarry.
Bonjour et bienvenue dans ce direct
La Dépêche du Midi vous propose de suivre l’évolution de cette affaire au sein de ce direct.