l’essentiel
De retour avec les “rouge et noir” après avoir remporté le Tournoi des 6 Nations avec les Bleus, l’arrière se satisfaisait du succès conséquent des Haut-Garonnais face à la Section ce samedi 29 mars (55-10), en ouverture de la 20e journée de Top 14.
Thomas Ramos, avec un bonus offensif et une place de leader confortée, la mission est-elle accomplie ?
On a quand même fait quelques erreurs. Le match aurait pu être différent si cet essai à 13-3 est accepté au pilier gauche de Pau (Bibi Biziwu à la 34e, NDLR) mais c’est sûr que quand il a fallu marquer, on a marqué. Notre banc aussi a amené quelque chose de plus en seconde mi-temps. C’est un match plutôt sérieux mais avec un peu de déchet qu’il va falloir gommer dans les semaines à venir.
Il y a notamment eu ce début de match au cours duquel vous avez fait tomber pas mal de ballons. Est-ce normal au vu du contexte avec le retour du Tournoi ?
C’est sûr qu’on peut se trouver l’excuse de se dire que cela fait un petit moment qu’on n’a pas tous joué ensemble, qu’on ne s’est entraînés que cinq jours ensemble. Mais après, cela fait entre cinq et dix ans qu’on joue dans ce club donc je ne peux pas dire que c’est une excuse valable aujourd’hui. Il y avait beaucoup d’envie de bien faire, c’est une certitude, peut-être trop avec le geste de trop ou l’action de trop qui ont fait qu’on a tombé des ballons. Ce qui est bien, c’est qu’on n’a pas paniqué et nous avons su revenir dans le camp palois quand il le fallait pour marquer des points quand c’était important. On tourne à 20-3 à la mi-temps avec le vent dans le dos, ce n’est pas non plus énorme mais on voit que quand on tient le ballon en seconde mi-temps et que chacun tient son rôle, les actions s’enchaînent un petit mieux.
Qu’avez-vous pensé du dernier quart d’heure d’Ange Capuozzo à la mêlée ?
C’est bien. Beaucoup de joueurs sont polyvalents dans notre effectif. Donc en plus de jouer ailier-arrière, il peut maintenant jouer à la mêlée. C’est surtout aux mecs qu’il a autour de lui lorsqu’il évolue à ce poste de l’aider parce que cela ne doit pas être facile pour lui. J’imagine qu’il prend plus de plaisir à l’aile et en ayant du champ devant lui mais en tout cas, je pense que cela s’est plutôt bien passé pour lui. Autour des rucks, c’est quelqu’un qui va vite, qui a du gaz donc il peut aussi faire mal aux défenses dès qu’il va voir un espace.
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Qu’est-ce que cela fait de rentrer en club ?
Cela fait du bien. On a vécu de supers émotions en équipe de France mais comme après chaque Tournoi et chaque période internationale, il faut basculer sur un retour en club. On a eu une semaine de repos qui a fait beaucoup de bien. Physiquement mais aussi mentalement, pour couper un petit peu du rugby. Le club en général a fait des doublons extraordinaires. Honnêtement, on prenait un plaisir dingue de les regarder devant notre télé, ils ont étonné encore une fois et quand on les voit jouer comme ça, on a aussi envie de reprendre quand on en a la possibilité.
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Sentez-vous que la concurrence est rude ?
Bien sûr, comme depuis deux, trois, quatre ans. Il y a une émulation qui est incroyable dans notre groupe. Personne ne parlera de mauvaise concurrence, on s’entend vraiment tous bien. Ce que je vais dire est bateau mais c’est vraiment ce qui fait notre force. Aujourd’hui, beaucoup de joueurs qui sont sur le banc ou qui n’étaient pas sur la feuille seraient titulaires dans une autre équipe de Top 14. On a un effectif riche, on le sait, à nous d’être sérieux et de continuer à gagner des matchs pour espérer gagner des titres.
Vous n’aviez justement pas gagné de titre l’année du Grand Chelem en 2022. Y avez-vous pensé en revenant ?
Déjà, on n’a pas fait un Grand Chelem donc au moins, on est tranquilles, on a juste gagné le Tournoi (sourire). En 2022, il y avait eu une période de doublons différente. On avait enchaîné sept défaites, il ne faut pas l’oublier donc quand on est rentrés de l’équipe de France, le staff avait besoin de tout le monde et on est arrivés sur la fin de saison un peu plus fatigués. Je ne vais pas parler de la gestion, le staff le fera mieux que moi mais nous avoir laissé une semaine pour nous reposer, nous ressourcer avant d’enclencher la marche avant pour cette dernière ligne droite, c’était vraiment bien pour nous et super intelligent. Ce qu’on retient de 2022, c’est qu’on a eu fait des erreurs à ce moment-là donc à nous d’être sérieux pour ne pas les reproduire.
Etait-ce difficile de buter avec le vent aujourd’hui ?
Non, non. La première (transformation) que je loupe, c’est une catastrophe. Je la tape vraiment très, très mal. La deuxième que je loupe, le vent me la freine fort mais on a connu pire. Je vais dire que j’ai mal tapé, notamment ma première, c’est… (Il souffle) Mal tapé…