Plus de dix mois après la fuite de Mohamed Amra, un des agents blessés pendant l’assaut du convoi pénitentiaire sort du silence par le biais de son avocate. Il ne pourra plus retravailler ni “assouvir sa soif d’activités sportives”.
Il fait partie des trois agents grièvement blessés lors de l’attaque du fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville, dans l’Eure. Dans les colonnes de Ouest-France, l’avocate d’une victime de l’évasion de Mohamed Amra prend la parole.
L’homme, qui était un collègue des deux agents tués, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, a expliqué à nos confrères par la voix de son avocate vouloir préserver son anonymat en respect à ses deux collègues. “Grièvement blessé” dans l’attaque menée par le commando surarmé, la vie de l’agent pénitentiaire “ne tenait plus qu’à un fil”, déclare Me Mathilde Robert. Aujourd’hui, son client se trouve toujours en parcours de soins très intenses avec un “état de consolidation […] loin d’être acquis”.
La compagne de l’agent également “choquée”
“C’est quelqu’un qui ne retravaillera jamais et qui ne peut assouvir sa soif d’activités sportives”, ajoute l’avocate basée à Caen (Calvados). Choquée par les évènements, la compagne la victime n’a plus “pu reprendre son activité professionnelle”.
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Pour autant, et malgré le traumatisme, le couple arrive à rester “positif” et se dit “soulagé” par l’arrestation de Mohamed Amra en Roumanie. L’agent pénitentiaire, comme tant d’autres victimes et proches de victimes, attend d’obtenir des réponses pendant un procès qui s’annonce tentaculaire.
