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Si deux personnes ont été transportées à l’hôpital, l’explosion d’un logement à Cazaubon n’a fait aucune victime ce mercredi 26 mars. Une chance pour la commune, qui doit à présent évaluer les dégâts matériels.
Le pire a été évité. Tel était le sentiment qui prédominait ce mercredi au sein de la population de Cazaubon, brutalement réveillée en début de matinée par l’explosion d’un logement situé rue du Docteur de Raquine. Une explosion entendue au loin, comme le confirmait la maire de la commune, Isabelle Tintané, qui habite à quelques kilomètres du bâtiment concerné. “Vers 6 h 15, j’étais chez moi et j’ai entendu une détonation. Ça faisait le bruit d’un avion qui a franchi le mur du son. À 7 heures, mon policier municipal m’a appelée pour me prévenir qu’une explosion avait eu lieu. Je suis arrivée peu après sur les lieux”, témoignait-elle.
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L’explosion a en effet eu lieu aux alentours de 6 h 22 dans un appartement situé au rez-de-chaussée de la résidence L’ABC Oasis, occupé par une curiste de 79 ans, la saison venant à peine de commencer après la récente réouverture des thermes de Barbotan. Ensevelie sous les décombres mais consciente, elle a pu être dégagée suite à l’intervention rapide des secours, une cinquantaine de sapeurs-pompiers ayant été mobilisés au total, dont une équipe de sauvetage-déblaiement. La septuagénaire a ensuite été transportée à l’hôpital d’Auch puis à Toulouse, ses jours n’étant pas en danger.

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Trois autres personnes occupaient la résidence dans la matinée : une autre curiste, logée au-dessus de la septuagénaire et évacuée à l’hôpital de Condom, et deux autres personnes, elles aussi à l’étage, l’une ayant été légèrement blessée et l’autre ayant pu sortir indemne. Un bilan humain très faible au regard de la violence de la déflagration, qui a largement éventré l’une des façades de ce bâtiment de 300 m2, composé de 10 logements essentiellement destinés aux curistes et au personnel saisonnier. “C’est une chance qu’il n’y ait pas eu d’autres personnes dans l’immeuble au moment de l’explosion”, acquiesçait la sous-préfète de Condom, Nathalie Duclovel-Pame, présente sur les lieux.
“J’ai vu des failles qui sont apparues”
Les recherches effectuées par un maître-chien ont permis de s’assurer qu’aucune autre victime ne se trouvait dans la résidence ce matin. Un périmètre de sécurité relativement large a également été mis en place par une quinzaine de gendarmes d’Eauze et de Condom, “pour ne pas qu’il y ait de suraccident et pour permettre aux pompiers de travailler correctement”, indiquait le commandant de gendarmerie Eloi Brot. L’électricité a également été coupée sur le secteur “pour éviter tout risque, même si pour l’heure nous n’avons pas d’inquiétude particulière”, précisait la sous-préfète.

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Reste maintenant à connaître l’origine de l’explosion. Accident, tentative de suicide : aucune piste n’est écartée pour l’heure. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Auch et une évaluation de l’état de la résidence et des bâtiments voisins sera réalisée dans les prochains jours, les dégâts étant importants. Située à côté de la résidence, la maison et le cabinet médical de M. et Mme Garreau ont été particulièrement touchés. Les deux médecins devraient être relogés. Le restaurant La Margautière a lui aussi été endommagé. “J’ai vu des failles qui sont apparues. On va faire constater ça de près par des experts”, soulignait le gérant Xavier Rabbe.

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Mobilisée auprès de ses administrés, Isabelle Tintané saluait de son côté “l’efficacité de tous les services dépêchés sur place. Ils ont été importants et réactifs. Il n’y a pas eu de panique, tout a bien été géré. C’est rassurant”. Consciente d’avoir échappé à un drame, la commune peut commencer à panser ses plaies.