l’essentiel
La saison 2025 de championnat du monde, qui démarre ce dimanche 16 mars avec le Grand Prix d’Australie, voit l’arrivée dans le paddock du nouveau concurrent tricolore, au côté de Pierre Gasly (Alpine) et Esteban Ocon (Haas) Révélation du sport auto, le jeune homme de 20 ans intègre le plateau avec Racing Bulls. Talent brut, il a surmonté obstacles physiques et financiers pour atteindre l’élite.
Un départ modeste mais un talent brut
Isack Hadjar a commencé sa carrière comme beaucoup d’autres pilotes : par le karting. Mais contrairement à certains de ses rivaux issus de familles fortunées, le Parisien a dû composer avec des moyens limités. Son père était son mécanicien personnel, et il n’a jamais eu accès aux meilleures équipes ni au matériel optimal. Malgré tout, son talent était évident dès ses premières courses. En 2017, la Fédération française du sport automobile (FFSA) le repère et l’intègre à ses programmes de développement, un premier pas vers le haut niveau.
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Un “Petit Prost” sous pression
Son ascension fulgurante attire l’attention de Red Bull, qui le recrute en 2021 dans son académie de jeunes pilotes. Helmut Marko, décideur incontournable chez Red Bull, le surnomme « le petit Prost », en référence à Alain Prost, quadruple champion du monde. Ce compliment cache aussi une réalité : Red Bull est connue pour sa politique exigeante, où les jeunes pilotes doivent rapidement faire leurs preuves sous peine d’être écartés. Hadjar, qui n’a jamais remporté de titre en formules de promotion, sait qu’il devra briller pour garder sa place.
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Un pilote intelligent et rapide
S’il n’a pas toujours été le plus titré, Hadjar a impressionné par son intelligence de course et sa capacité à s’adapter. En Formule 3, il remporte sa première course dès ses débuts, et en Formule 2, il termine vice-champion en 2024 après une saison régulière marquée par quatre victoires et huit podiums. Son ancien ingénieur Christophe Perrin affirme qu’il est “l’un des pilotes les plus doués” qu’il ait côtoyé, louant notamment sa compréhension des pneus et sa capacité à lire les courses.
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Un guerrier sur et hors piste
Au-delà de ses performances pures, Hadjar s’est forgé une réputation de battant. Il a souffert d’un retard de croissance, ce qui l’a longtemps désavantagé en karting, où la taille et le poids jouent un rôle crucial. “Tu ne vois pas grand-chose, tu ne peux pas freiner comme tu veux, mais c’est la routine”, racontait-il. Ces difficultés ne l’ont jamais freiné, bien au contraire : elles ont renforcé sa combativité. En 2025, il débute en Formule 1 chez Racing Bulls avec une ambition claire : battre son coéquipier Yuki Tsunoda, premier objectif de tout jeune pilote dans la discipline.
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Un Franco-Algérien qui suscite l’engouement
Si la France compte sur Hadjar pour perpétuer sa tradition en F1, l’Algérie suit également son parcours avec fierté. Possédant la double nationalité grâce à ses parents, il est très apprécié de l’autre côté de la Méditerranée. Plusieurs médias algériens le présentent comme un ambassadeur du sport auto pour le pays, qui n’a jamais eu de représentant en F1. Hadjar, lui, assume pleinement ses racines : “J’ai un menton très solide, le sang chaud, un franc-parler et je suis courageux”, déclarait-il à Libération. De quoi galvaniser ses nombreux supporters alors qu’il s’apprête à faire ses débuts parmi l’élite.