Ce jeudi, le président russe a évoqué l’idée de placer une “administration transitoire” à la tête de l’Ukraine, dans le but par la suite d’organiser une “élection présidentielle”. Dans le clan de Volodymyr Zelensky, on estime que le maître du Kremlin tente de jouer la montre.
Alors que la trêve est en train d’être négociée entre les délégations ukrainiennes et russes, Vladimir Poutine est-il en train de remettre de l’huile sur le feu ? Ce jeudi 27 mars, le président russe avait auparavant évoqué l’idée d’une “administration transitoire” pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, une option qui implique le départ de Volodymyr Zelensky, avant toute négociation sur un accord de paix.
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“On pourrait bien sûr discuter avec les États-Unis, même avec les pays européens, et bien évidemment avec nos partenaires et amis, sous l’égide de l’ONU, d’une possibilité de mettre en place en Ukraine une administration transitoire”, a évoqué Vladimir Poutine lors d’une rencontre avec des marins russes, tard dans la nuit, à Mourmansk (nord-ouest). Cela permettrait d'”organiser une élection présidentielle“, avant de “commencer avec ces autorités des négociations sur un accord de paix”, a-t-il poursuivi, évoquant cette idée-là pour la première fois.
La loi martiale en Ukraine
Depuis février 2022, Vladimir Poutine justifie notamment son attaque contre l’Ukraine comme un moyen pour tenter de renverser le pouvoir en place, qu’il considère à la botte des Occidentaux, malgré l’élection régulière de Volodymyr Zelensky en 2019. La loi martiale, en vigueur en Ukraine depuis le début du conflit, y interdit la tenue d’élections, alors que le pays est soumis à des bombardements russes quotidiens et que des millions de citoyens sont au front, déplacés ou en exil.
Les propos du maître du Kremlin n’ont pas manqué de faire réagir le président russe : Volodymyr Zelensky a en effet accusé Vladimir Poutine de chercher à jouer la montre. “Tout ce qu’il fait retarde toute possibilité […] de négociation” en vue de mettre “fin à la guerre”, a commenté le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Kiev.
