16:00 GMT - Saturday, 15 February, 2025

Guerre en Ukraine : face à Trump et Poutine, les Européens divisés et hantés par le spectre d’un nouveau “Munich”

Home - Regional News - Guerre en Ukraine : face à Trump et Poutine, les Européens divisés et hantés par le spectre d’un nouveau “Munich”

Share Now:

Posted 8 hours ago by inuno.ai

Category:



l’essentiel
L’Europe est-elle condamnée à l’impuissance face au retour de Donald Trump et aux menaces grandissantes de Moscou ? Divisée et hésitante, l’UE peine à s’unir, ravivant le spectre d’un Munich diplomatique.

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, ses pressions pour acheter le Groenland au Danemark, ses décisions d’augmenter les droits de douane sur certains produits, ses menaces de ne plus protéger l’Europe si elle ne paie pas davantage son obole à l’Otan et sa volte-face sur le dossier ukrainien, l’ingérence d’Elon Musk pour déstabiliser des gouvernements ou des scrutins européens : tout cela – réalisé en même pas un mois depuis l’investiture de Trump ! – , laisse l’Europe comme tétanisée, incapable d’afficher une position commune et forte. L’Union européenne est minée par ses divisions et affaiblie par la proximité idéologique de certains de ses dirigeants avec l’administration américaine comme Giorgia Meloni ou Viktor Orban.

« L’Europe, quel numéro de téléphone ? » se moquait en 1970 Henry Kissinger, l’ancien secrétaire d’État américain. 55 ans plus tard, la formule n’a jamais semblé plus vraie tant les divergences paraissent nombreuses alors que les 27 devraient au contraire tout faire pour rester unis, comme l’exhorte Emmanuel Macron dans interview au Financial Times.

A lire aussi :
DIRECT. Guerre en Ukraine : les États-Unis assurent à Volodymyr Zelensky vouloir “une paix durable” en Ukraine

« Aucune paix juste ne peut être négociée en dehors du consensus international »

L’urgence reste bien sûr l’Ukraine qui, depuis trois ans, défend les valeurs démocratiques de l’UE. La plupart des dirigeants insistent sur le fait que toute solution durable ne peut être imposée sans la participation active de l’Ukraine et sans que l’Europe ne soit impliquée. Kaja Kallas, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, a dénoncé à la conférence de Munich ce que beaucoup qualifient d’apaisement, rappelant qu’« aucune paix juste ne peut être négociée en dehors du consensus international ». Bien que la majorité des 27 défende fermement l’implication de Kiev, certains États (comme la Hongrie et la Slovaquie) critiquent la posture de Bruxelles, estimant que l’approche européenne est trop rigide.

Ces voix minoritaires appellent à une stratégie plus flexible vis-à-vis de la Russie, même si, pour la plupart, le consensus reste que toute négociation doit se faire dans le respect total des intérêts ukrainiens.

Les 27, qui peinent à parler d’une seule voix face à Trump ou Poutine, voient planer le spectre d’un autre Munich, celui de 1938. Le 29 septembre 1938, un accord entre l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l’Italie croit régler la crise des Sudètes et éviter la guerre en offrant de fait la Tchécoslovaquie à Hitler. Les dirigeants tchécoslovaques étaient absents des discussions. On connaît la suite. Toute ressemblance avec l’Ukraine…

Highlighted Articles

Subscribe
Notify of
0 Comments
Oldest
Newest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments

Stay Connected

Please enable JavaScript in your browser to complete this form.