01:43 GMT - Tuesday, 25 February, 2025

Guerre en Ukraine : Macron chez Trump, les Européens à Kiev… on vous résume cette journée cruciale, trois ans après le début du conflit

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Posted 3 hours ago by inuno.ai

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l’essentiel
Pour le 3e anniversaire du début de la guerre en Ukraine, l’Europe est montée en première ligne ce lundi 24 février : d’un côté Emmanuel Macron était à Washington pour rencontrer Donald Trump et tenter d’infléchir sa position de négociation exclusive avec Vladimir Poutine. De l’autre, depuis Kiev, les Européens ont assuré de leur soutien Volodymyr Zelensky.

La Une de l’hebdomadaire The Economist résume bien la situation de la guerre en Ukraine, trois ans après son commencement le 24 février 2022 par l’invasion russe. Sur fond rouge, une longue table noire dont les chaises sont vides : seules deux sont occupées à son extrémité par Vladimir Poutine et Donald Trump, en grande discussion.

To reflect the momentous events of the past week we designed two covers featuring Donald Trump.

One explains how Europe must respond as he and Vladimir Putin smash the post-war order https://t.co/OsNd3HhE10

The other considers the power of the president https://t.co/w2c5CdGGH6 pic.twitter.com/owBsbfQ5vi

— The Economist (@TheEconomist) February 22, 2025

« Le pire cauchemar de l’Europe » titre le magazine britannique. Et pour cause : depuis le revirement de Donald Trump qui veut régler la fin du conflit seul à seul avec son homologue russe, l’Europe et l’Ukraine peinent à se faire entendre pour être à la table de futures négociations de paix. Alors qu’émissaires russes et américains se sont déjà rencontrés à Riyad, l’Europe, en ce triste jour anniversaire, s’est démultipliée hier pour faire entendre sa voix et assurer Volodymyr Zelensky de son soutien.

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Le soutien des Européens à l’Ukraine

« La guerre en Ukraine reste la crise la plus centrale et la plus lourde de conséquences pour l’avenir de l’Europe. Poutine essaie plus que jamais de gagner cette guerre sur le terrain. Son objectif reste la capitulation de l’Ukraine », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, lors d’un sommet à Kiev, réunissant 13 dirigeants de l’UE. Simultanément, le Conseil de l’Europe a affirmé son « entier soutien » à Kiev, dont l’avenir est « européen ». « Trois ans plus tard, notre soutien est entier », a déclaré le secrétaire général du Conseil, Alain Berset, lors d’une cérémonie organisée sur le parvis de l’institution à Strasbourg. L’UE a par ailleurs annoncé débloquer 3,5 milliards d’euros d’aide supplémentaire.

Volodymyr Zelensky a appelé une nouvelle fois à une « paix réelle et durable » en 2025 en accueillant le sommet avec une vingtaine de dirigeants étrangers – certains ayant fait le déplacement et d’autres en visioconférence. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a apporté son soutien à son homologue ukrainien en déclarant dans un discours vidéo que Kiev et Moscou devaient être représentées de « manière équitable » aux négociations et plaidant en faveur de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Emmanuel Macron à Washington pour convaincre Donald Trump d’impliquer Ukrainiens et Européens

De l’autre côté de l’Atlantique, Emmanuel Macron s’est fait le porte-parole des Européens au moment de rencontrer Donald Trump à la Maison Blanche ce lundi pour un déjeuner de travail. Le président français se démultiplie depuis le revirement de son homologue américain sur le dossier ukrainien et le discours en forme de menace aux Européens du vice-président JD Vance à Munich. Bien qu’affaibli sur le plan intérieur, Emmanuel Macron a organisé à Paris deux mini-sommets, a donné une longue interview à la presse régionale dont La Dépêche pour rappeler qu’il n’y aurait « pas de paix durable sans les Ukrainiens et les Européens » et que « la Russie constitue une menace existentielle pour l’Europe. »

En dépit des doutes de certains observateurs sur ce qu’il pourrait obtenir du têtu et imprévisible Donald Trump, Emmanuel Macron a tenté le tout pour le tout pour convaincre le président américain qu’il était dans son intérêt de ne pas laisser Vladimir Poutine dicter seul les conditions de la paix.

Mais dans le Bureau Ovale, derrière les sourires et les poignées de mains, le ton d’Emmanuel Macron était moins « cash » qu’annoncé et beaucoup plus policé face à un Donald Trump que rien ne semble pouvoir détourner de « sa » vision de la paix. Même s’ils assurent vouloir travailler de concert, le Français et l’Américain ne semblent, en effet, pas parler le même langage quand il s’agit d’évoquer la paix pour l’Ukraine.

Emmanuel Macron, et les Européens dont il était le porte-parole, veulent « bâtir une paix durable », avec l’envoi de troupes de maintien de la paix – France et Royaume-Uni sont prêts à déployer 30 000 hommes – pour peu qu’il y ait une implication américaine « forte » en soutien. Donald Trump – qui ne parle pas de la Russie comme de l’agresseur – semble, lui, plus intéressé par un cessez-le-feu qui lui permettrait de conclure un accord avec l’Ukraine sur les terres rares et le pétrole. Peu importe si après, Vladimir Poutine et son armée reconstituée ré-attaquent l’Ukraine. Trump le business man a dit envisager de recevoir dès la semaine prochaine Volodymyr Zelensky pour formaliser l’accord.

« Il y a un chemin » pour « une paix durable » selon Macron

Cette divergence d’approche sur la paix s’est retrouvée ensuite après le déjeuner lors de la conférence de presse des deux présidents. N’économisant pas les compliments l’un sur l’autre au nom de l’amitié franco-américaine, chacun a toutefois détaillé sa vision du conflit ukrainien.

Évoquant une « rupture nette » avec la diplomatie américaine « du passé », Donald Trump a déclaré travailler avec Emmanuel Macron et d’autres dirigeants sur « la nécessité de mettre fin à une guerre horrible […] le conflit le plus destructif et mortel depuis la Seconde guerre mondiale. C’est le bon moment pour mettre fin à cette situation qui pourrait malheureusement évoluer vers une troisième guerre mondiale. Nous devons cesser cette tuerie et faire la paix », assure Donald Trump qui aimerait voir un « cessez-le-feu » au plus vite puis « un arrêt permanent de la guerre » en Ukraine. « L’Europe doit jouer un rôle central pour assurer la sécurité a long terme en Ukraine », a-t-il ajouté.

« L’Histoire nous oblige », répond ensuite Emmanuel Macron. « La paix ne peut pas signifier la capitulation de l’Ukraine, ne peut pas être un cessez-le-feu sans garantie. Personne n’a envie de vivre dans un monde où la loi du plus fort peut s’imposer ». Rappelant « l’engagement » de l’Europe pour « faire davantage » pour sa « sécurité » et sa « défense », Emmanuel Macron estime qu’il existe « un chemin » pour la paix.

Reste à savoir exactement laquelle…



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