Le ministre des finances Israéliens d’extrême droite, Bezalel Smotrich, affirme que le plan de Donald Trump visant à “faire le ménage” dans la bande de Gaza en déplaçant la population palestinienne “prend forme”.
Le projet de président américain Donald Trump pour la bande de Gaza “prend forme”. Ce sont les mots du ministre des finances israélien Bezalel Smotrich ce dimanche 9 mars devant un groupe de travail parlementaire. “Il y a des actions en cours, en coordination avec l’administration” américaine, a-t-il poursuivi, précisant notamment qu’il fallait “identifier les pays” d’accueil, selon l’AFP.
Le plan évoqué est une idée de Donald Trump lancée début de février pour prendre le contrôle de la bande de Gaza, la reconstruire et la transformer en “Riviera du Moyen-Orient”. Un projet qui nécessiterait selon lui un déplacement de toute la population Gazaoui vers l’Égypte et la Jordanie, deux pays voisins qui ont totalement rejeté cette option. “Des préparatifs sont également en cours pour créer une autorité d’immigration de grande envergure au sein du ministère de la Défense, car il s’agit en fin de compte d’une opération logistique importante” a encore détaillé Bezalel Smotrich.
Un projet à sens unique
Cette prise de parole intervient au lendemain de l’annonce de l’organisation de la coopération islamique (OCI) d’adopter le plan de reconstruction de Gaza établi lors du sommet de la ligue arabe le 4 mars. Un plan égyptien qui se veut être une contre-proposition à celui de Trump, et qui prévoit une reconstruction sur 5 ans de la bande de Gaza sans déplacer ses 2,4 millions d’habitants.
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Benjamin Netanyahu avait de son côté accueilli l’idée avec enthousiasme et s’était engagé à suivre la proposition de Trump. Dès la mi-février, le ministre de la Défense israélien Israël Katz, avait annoncé la création d’une “agence spéciale” au sein de son ministère pour le “départ volontaire” des Gazaouis. “Cela a le potentiel de créer un changement historique au Moyen-Orient et pour l’État d’Israël”, a estimé Bezalel Smotrich tout en rappelant que le projet américain nécessitait “des pays prêts à […] accepter” les déplacés, ce qui serait un processus, selon lui, “très, très, très long”.
