De nouveaux incidents survenus sur une pelouse amateur viennent marquer le ballon rond… Ce samedi 8 mars, le désordre était tel lors d’un match de Régional 3 entre Haut-Pyrénéens et Gersois que les forces de l’ordre ont été sollicitées.
De mémoire de président, tant du côté de l’Élan Pyrénéen BBL que du FC Pavie, jamais on n’avait vu un match virer au vinaigre de la sorte. Les incidents qui ont émaillé la fin de rencontre comptant pour la 14e journée de Régional 3, ce samedi 8 mars, n’ont heureusement fait aucun blessé. Mais ils viennent s’ajouter à la longue liste des agressions verbales et physiques qui entachent les pelouses amateurs, tous sports confondus, ces derniers mois.
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Dernier fait marquant en date, l’agression de plusieurs joueurs du RC Chambéry le 2 mars en D2. Gravement blessé au visage, son capitaine avait failli perdre un œil… Ce samedi soir, dans les Hautes-Pyrénées, les faits rapportés sont de moindre gravité. Mais la décision de l’arbitre de champ d’interrompre la rencontre avant son terme est plutôt rare. Que s’est-il vraiment passé entre voisins gersois/bigourdans ? Tout part du second but local en seconde période. « Le buteur vient brancher notre coach », explique Franck Callegari, président du FC Pavie, alors installé derrière la talanquère.
« Je pense que la célébration a été un petit peu forte mais comme on peut le voir sur les matchs des pros quand une équipe parvient à faire la différence dans un contexte difficile », défend pour sa part Alain Tisné, président de l’Elpy.
“Ce sont des choses qui ne devraient pas arriver”
Ce chambrage en règle va pourtant être « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». Les secondes suivantes, « le coach de l’Elpy et des joueurs sont venus devant le banc pavien de manière très agressive et menaçante. J’ai cru qu’ils allaient taper sur tout le monde, assure Franck Callegari. Il n’y a pas eu de coups violents mais ils ont été très agressifs dans la gestuelle : à prendre, à pousser… Les Paviens répondaient comme ils pouvaient. »
Les tensions vont monter d’un cran et passer la main courante quand un joueur gersois blessé a dégainé son portable pour filmer la scène. « Un des joueurs adverses l’a vu, il l’a agressé, il lui a sauté dessus », poursuit le président du club gersois.
Le calme finit par revenir et l’homme en noir expulse le buteur « chambreur » bigourdan et le coach gersois. Le match va pouvoir reprendre mais un nouvel incident éclate. « Le joueur exclu met une bouffe au coach pavien, à l’entrée du vestiaire, qui lui rend », raconte le président du FC Pavie.
“C’est la première fois que je sens qu’il faut appeler les gendarmes”
Il n’en fallait pas plus pour mettre définitivement le feu aux poudres. « Tous les supporters se sont rués sur le coach. Heureusement, un dirigeant de chez eux a agrippé le coach avant de le faire rentrer dans le vestiaire et de le fermer à clé. Il allait se faire lyncher sinon », assure Franck Callegari.
« Il n’y a pas eu de bagarre entre joueurs et supporters comme a pu l’indiquer l’arbitre pour justifier l’arrêt du match », regrette pourtant Alain Tisné. Craignant que la situation ne vire au « pugilat », le directoire gersois sollicite l’aide des forces de l’ordre. La soirée se terminera finalement sans autre débordement.
« Ce sont des choses qui ne devraient pas arriver, affirme, près de 48 heures après les faits, le président du club haut-pyrénéen. C’est la première fois pour moi en 45 ans de présidence que je vois ça. » Même son de cloche dans le Gers : « C’est la première fois que je sens qu’il faut appeler les gendarmes », conclut, encore tourmenté, Franck Callegari. Le sort du match, lui, est maintenant entre les mains de la Ligue.
