07:04 GMT - Tuesday, 25 February, 2025

“Il fallait le réhabiliter à la vie sauvage…” L’incroyable opération de sauvetage d’un bébé loutre

Home - Regional News - “Il fallait le réhabiliter à la vie sauvage…” L’incroyable opération de sauvetage d’un bébé loutre

Share Now:

Posted 2 hours ago by inuno.ai

Category:



l’essentiel
En novembre 2024, le Centre de soins de la faune sauvage de Tonneins a recueilli une jeune loutre d’à peine plus de 2 kg. Remis sur pied, l’animal a été relâché en liberté courant février.

Il s’agit d’une grande première depuis la réouverture du Centre de soins de la faune sauvage à Tonneins en juillet 2020 ! Pendant plusieurs mois, les équipes ont été aux petits soins d’un jeune… loutron. Arrivé en octobre 2024 en Lot-et-Garonne, l’animal est un miraculé.
« Deux loutres ont été signalées blessées au bord d’une route dans les Deux-Sèvres. Quand elle s’est rendue sur place, la responsable de l’Arche de Marie, une structure locale, n’a pu sauver qu’un petit. L’autre était malheureusement déjà mort », rappelle Lou Léveillé, soigneuse animalière au Centre de soins de la faune sauvage.

« Oui, une loutre, c’est mignon mais de loin »

Pendant plusieurs semaines, elle tente de remettre le mammifère sur pattes. Et pour cause, le loutron est dans un état critique, souffrant d’une grosse infection pulmonaire. Ce dernier prend finalement la direction de Tonneins. « Notre structure est l’une des seules adaptées pour recueillir des loutres d’Europe, son espèce, grâce notamment à nos divers bassins », poursuit Lou Léveillé.
Une rude mission attend alors l’équipe tonneinquaise. Trop jeune, le loutron n’a pas eu le temps d’apprendre de ses parents les techniques de nage et de chasse. D’autant que l’animal n’est pas du tout manipulable.
« Il fallait le réhabiliter à la vie sauvage. Oui, une loutre, c’est mignon mais de loin. Ils ont une sacrée mâchoire et énormément de force. Des soigneurs ont déjà perdu une phalange lors d’accidents. D’ailleurs, nous ne donnons pas de nom aux animaux que nous accueillons ici, juste un numéro de registre. Comme ça, pas d’affect », avertit la soigneuse.
Le mustélidé est tout d’abord nourri avec des poissons morts, entre 800 grammes et 1 kg par jour, et se familiarise avec l’eau dans des petits bassins. De nature gloutonne et plutôt bien charpenté, le mâle prend du poids et se retrouve rapidement placé dans la volière comprenant une étendue d’eau plus conséquente. Sa nourriture se constitue rapidement de proies vivantes. Là encore, la loutre, qui atteint les 5 kg, se montre vorace.
La remise en liberté se dessine alors. Le lieu et la date se précisent : la réserve de la Mazière de Villeton courant février. Le mercredi 12 février, une équipe restreinte, histoire de ne pas effrayer plus le quadrupède, se déploie. « Nous l’avons relâché sur les coups de 18 heures, à la tombée de la nuit, car il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’animaux nocturnes », glisse Lou Léveillé.
Après de longues minutes et un round d’observation, la loutre se décide à sortir de sa cage avant de filer vers l’étang. « Pendant quelques jours, nous lui avons déposé des poissons morts pour être sûr qu’il ne meurt pas de faim. Il a dévoré les plus gros spécimens », conclut, non sans émotion la soigneuse. Peut-être un jour, elle bénéficiera d’un joli souvenir grâce… au piège photographique.

Highlighted Articles

Subscribe
Notify of
0 Comments
Oldest
Newest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments

You may also like

Stay Connected

Please enable JavaScript in your browser to complete this form.