Comment une trentaine de caravanes ont-elles pu investir un terrain pourtant bloqué ? Ce dimanche 30 mars au matin, une trentaine de familles issues de la communauté des gens du voyage se sont installées sur un terrain municipal à Toulouse, chemin de Dortis, à la limite de Launaguet. Selon plusieurs témoins, les voyageurs auraient déplacé de lourds blocs de béton, installés par la municipalité pour empêcher l’accès.

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“Je me demande comment ils ont fait”, s’interroge Moussa, habitant du quartier. Ce père de famille regrette de ne plus pouvoir utiliser le terrain de sport : “On allait jouer au ballon avec les enfants, maintenant ce sera impossible.”

Pas de nuisances

Ce n’est pas la première fois que ce terrain vague, situé près de l’école Joséphine Baker, accueille des installations sauvages. “Une communauté des gens du voyage s’était déjà installée ici à l’automne dernier. Ils ont été délogés par les CRS il y a un mois et demi”, se souvient Solange, une riveraine. “Il n’y avait jamais de bruit, de provocation ou d’enfants traînant dans les rues », assure la septuagénaire.

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Pas de nuisances confirme Serge qui habite en face du terrain vague, “ils jouaient à la pétanque”. Le retraité s’étonne que les voyageurs aient pu ouvrir l’accès malgré les blocs béton, “ils sont forts” s’amuse-t-il. “Ils préviennent sûrement quelqu’un du bâtiment qui vient avec un engin, et ils glissent un petit billet” se risque Joël, selon qui “c’est Olivier Arsac (maire de quartier, ndlr) qui avait demandé leur expulsion la dernière fois, pourtant ils ne sont pas emmerdants”.

“Nous sommes là depuis ce matin, j’espère que vous ne nous ferez pas un mauvais article” lâche un des membres de la communauté, affairé perceuse au poing à ancrer au sol une toile de tente. Les familles installées affirment être originaires de la grande région toulousaine. Sollicitée, la mairie de Toulouse précise qu’une nouvelle demande d’expulsion devrait être déposée ce lundi.