Les gendarmes de la brigade de recherches Toulouse-Mirail ont appréhendé trois individus. Ces hommes sont suspectés d’avoir ouvert le feu sur un habitant de Brax, dans l’ouest toulousain, à la fin de l’été.
C’est une affaire qui a profondément troublé les habitants de Brax, une commune de Haute-Garonne habituellement épargnée par les violences urbaines. Dans ce village paisible, l’agression par balles en pleine rue a provoqué une onde de choc parmi les habitants. Près de sept mois après qu’un homme de 40 ans a été grièvement blessé, trois suspects viennent d’être interpellés par la brigade de recherches de la compagnie Toulouse Mirail. Ils doivent être présentés à un juge d’instruction ce jeudi, en vue d’une probable mise en examen pour tentative de meurtre.
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Les faits remontent au 27 août 2024. Ce soir-là, Orphéo S., originaire du Suriname, se promène dans la résidence des Cigareaux lorsqu’il croise deux individus extérieurs au quartier. Une altercation éclate, marquée par des échanges d’insultes, avant que des coups de feu ne retentissent. Orphéo S. s’effondre : il est touché à la jambe par un projectile. Le sang coule sur le trottoir jusqu’à l’intervention de deux riverains.
Lié au trafic de stupéfiants ?
Ces deux locataires, témoins directs de la scène, accourent pour lui porter secours. Ils pratiquent des gestes d’urgence, réalisent des points de compression et tentent de le maintenir éveillé. « On est choqués, c’est une résidence tranquille et intergénérationnelle ici. Hier, la détonation s’est entendue jusqu’au centre-ville, on aurait dit le quartier du Mirail », commentait une voisine encore sous le choc, quelques heures après l’attaque.
À l’arrivée des gendarmes, les agresseurs avaient déjà pris la fuite. L’enquête, longue et minutieuse, a permis de rassembler suffisamment d’éléments pour identifier trois jeunes hommes d’une vingtaine d’années. Les deux individus qui se promenaient dans la résidence et le conducteur du véhicule. Certains d’entre eux sont déjà connus des services de police pour leur proximité avec le trafic de stupéfiants. Ce différend pourrait-il être lié à ce type d’activité ? L’hypothèse reste envisagée par les enquêteurs. Une autre piste se dessine : Orphéo S. assure qu’ils auraient tenté de lui voler son collier en or.
Les trois mis en cause, interpellés récemment, sont défendus par Mes Ravyn Issa, Jacques Derieux et Apolinnaire Legros-Gimbert. Longuement entendus en garde à vue, ils n’ont pas encore clairement exprimé le motif ni leur rôle dans cette altercation. L’un d’eux a évoqué “un coup de feu accidentel” et a assuré que “rien n’était prémédité”. Ce jeudi après-midi, ces jeunes Toulousains pourraient être placés en détention provisoire.
