“Incompréhension et colère”. Amandine Buchard, judokate (-52 kg) médaillée de bronze olympique à Paris l’été en individuel, et récompensée de l’or lors de la compétition mixte par équipes au côté notamment de Teddy Riner (mais sans avoir combattu), fait part ce vendredi 28 mars de son incompréhension ainsi qu’une “injustice qui (la) révolte”. C’est ce qu’elle explique dans un long message sur X, après sa non-sélection par la Fédération française pour les Championnats d’Europe.

“Je m’interroge sur les décisions qui m’ont écartée, alors que j’avais clairement exprimé mes objectifs à la Fédération et au staff”, écrit notamment la double championne d’Europe. “L’argument initial de la Fédération, à savoir : les athlètes olympiques ayant repris leur saison tardivement ne seraient pas sélectionnés, semblait compréhensible. Pourtant, une logique totalement dépassée lorsqu’on voit les modifications dans la sélection, intégrant des athlètes olympiques”, ajoute-t-elle.

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D’autant plus que jeudi, lors de l’annonce de la liste, certains athlètes olympiques ont en effet été sélectionnés pour ces Championnats d’Europe. C’est notamment le cas de Romane Dicko, la double médaillée olympique qui rejoint les autres olympiens Clarisse Agbégnénou, Shirine Boukli, Luka Mkheidze, Joan-Benjamin Gaba ou encore Maxime Ngayap Hambou. Dans le flou total sur les raisons de sa non-sélection, Buchard regrette que “les décisions soient prises sans transparence”.

Un palmarès bien rempli

D’autant plus surprenant, puisque l’athlète présente en effet, l’un des plus beaux palmarès de l’équipe de France actuelle avec deux titres de championne d’Europe, cinq médailles de bronze mondiales, sans oublier sa médaille d’argent olympique à Tokyo. Malgré tout, Buchard a “le sentiment de devoir encore et toujours prouver (sa) valeur, plus que les autres”, écrit-elle.

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“Mes performances et ma régularité ont toujours parlé d’elles-mêmes. Jamais je n’ai douté de ma légitimité ni ressenti le besoin de me comparer à mes camarades pour prouver ma place. Cette situation est malsaine et inacceptable”, continue-t-elle. “Une injustice qui me révolte. Je mérite d’être entendue et respectée dans mon parcours. Il est temps de me remettre au centre de mon propre projet”, conclut celle qui s’est lancée depuis la fin d’année dernière dans un double projet olympique avec le rêve de participer à Los Angeles en 2028 aux épreuves de judo et de rugby à 7. Elle a rejoint dans ce cadre le Stade Français.