Le 100 km/h annoncés ont déjà été dépassés dans le Lauragais, en Haute-Garonne, des terres habituées aux fortes rafales mais où l’on reste malgré tout sur ses gardes… comme autour d’Auriac, près de Toulouse.
Les habitants du Lauragais sont autant habitués aux magnifiques paysages à perte de vue qu’à cet autre ADN de ces contrées : le vent d’Autan. Son souffle balaie ce vaste poumon vert toute l’année. Mais depuis plusieurs jours, les rafales reviennent de plus belle. Après la tempête Jana de la semaine dernière, ce nouvel épisode venteux a de multiples conséquences sur la vie locale.
Avec une vitesse parfois de 120 km/h, au-delà de 100 km/h annoncés par les prévisions météorologiques les habitants et professionnels du territoire savent qu’ils doivent s’adapter avec la plus grande vigilance. C’est le cas de cet agriculteur, installé à Auriac, qui préfère “attendre avant de semer” même si, reconnaît-il “l’impact reste limité pour le moment dans les champs”.
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Du côté des Moulins de Perrine, le vent d’Autan pose néanmoins plusieurs défis. “Les toitures mal entretenues sont un vrai problème, des tuiles peuvent s’envoler à tout moment. Mieux vaut éviter de se garer à proximité”, explique-t-on sur place.
Pannes électriques et maux de tête
Autre difficulté pour les exploitants agricoles, l’impossibilité de traiter les cultures : “Pour que le traitement soit efficace, le souffle doit être inférieur à 15 km/h. Avec un vent pareil, c’est tout simplement impossible !” Mais le vent perturbe aussi le quotidien des habitants. “Ce qui est vraiment embêtant, ce sont les coupures fréquentes d’électricité. Cela abîme nos équipements et prive aussi les gens d’Internet”, confie un commerçant. Une habitante raconte avoir été privée de connexion pendant une semaine en raison d’un câble cassé et avoir subi deux jours sans électricité.
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“Le dépannage est encore provisoire, avec des fils qui traînent dans les champs en attendant qu’EDF revienne réparer. On voit aussi des poteaux penchés dangereusement sur les routes.” Le vent fort n’entraîne pas que des dégâts matériels. Il influe également sur le sommeil et le bien-être des habitants. “Les maux de tête sont fréquents”, confie une vendeuse des Moulins de Perrine. “On dit que c’est le vent qui rend fou… ” Reste donc plus qu’à espérer un retour rapide à l’accalmie… pour profiter des prémices d’un printemps qui débute ce jeudi.
