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Marche contre le racisme : des dizaines de milliers de participants, tensions, polémique… que faut-il retenir de la mobilisation ?

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Posted 1 days ago by inuno.ai

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l’essentiel
Plusieurs manifestations étaient organisées ce samedi en France contre le racisme et l’extrême droite. Quelques tensions sont venues émailler certaines démonstrations. Retour en plusieurs points sur la mobilisation.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé en France ce samedi 22 mars contre le racisme et l’extrême droite, une mobilisation mise sous le feu des projecteurs cette année par la polémique autour de l’affiche LFI présumée antisémite à l’effigie de Cyril Hanouna. La Dépêche du Midi revient en plusieurs points sur les moments clés de la mobilisation.

Quelle mobilisation ?

Plus de 90 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur ont défilé en France samedi. D’après un chiffrage de la Préfecture de police, près de 21 500 manifestants ont répondu présent dans les rues de Paris. Avant la démonstration de force, le renseignement territorial avait tablé sur une mobilisation de 10 000 à 20 000 personnes. Une seule interpellation a eu lieu. À Marseille, quelque 3 300 personnes selon la police ont défilé en brandissant des pancartes “contre l’islamophobie d’État”, “Tesla is the new swastika” (ndlr : croix gammée), “plus d’amour, moins de Zemmour”.

Beaucoup de jeunes également dans les 2 600 manifestants comptés par la police à Lille. Quelque 6 000 personnes étaient recensées à Lyon par la préfecture. Le rendez-vous était fixé de longue date, au lendemain de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, inscrite par l’ONU à l’agenda le 21 mars.

Quelles réactions ?

Dans l’Hexagone, des centaines de syndicats et d’associations, locales ou nationales, ont organisé des rassemblements, de Saint-Lô à Sète. “On voit bien comment il y a aujourd’hui globalement une forme d’offensive réactionnaire contre les étrangers et leurs enfants, contre les musulmans, comment on voit la remontée des nombres d’actes racistes et antisémites”, s’est indigné le président de SOS Racisme Dominique Sopo.

A lire aussi :
VIDEO. Manifestation contre le racisme à Paris : croche-pied, coup de matraque… un journaliste frappé à la tête par un policier

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet s’est dite “très inquiète” de la façon dont on traite” quelque “3,5 millions de travailleurs étrangers” sans-papiers ou “en grande difficulté” pour renouveler leurs titres de séjour.

La polémique au coeur de l’événement ?

Toutefois, les organisateurs ont été relégués au second plan par La France insoumise qui a élargi le mot d’ordre contre le racisme pour en faire “des manifestations contre le gouvernement Bayrou, l’extrême droite et ses idées”. “Les idées d’extrême droite contaminent jusqu’au gouvernement”, a justifié la députée LFI Aurélie Trouvé, présente dans le cortège parisien. “Personne ne nous détournera de l’objectif de cette manifestation”, a-t-elle insisté en référence à la polémique depuis dix jours, à cause d’un “visuel” présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, sourcils froncés et grimace agressive. Une représentation qui a valu au parti une condamnation en référé pour “atteinte (au) droit à l’image” de l’animateur – décision dont LFI a aussitôt annoncé faire appel.

\ud83d\udcac “Olivier Faure est à côté de la plaque”

A l’occasion de la marche anti-racisme, Aurélie Trouvé (LFI) est revenue sur les propos d’Olivier Faure (PS) qui demandait aux dirigeants de LFI de présenter leurs excuses après la diffusion d’une caricature de Cyril Hanouna. pic.twitter.com/Hwi1m5FJrY

— BFMTV (@BFMTV) March 22, 2025

Mais là où le bât blesse, c’est dans la ressemblance entre cette caricature de Cyril Hanouna, juif d’origine tunisienne, et certaines affiches antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie. Raison qui avait d’ailleurs poussé LFI à retirer son visuel rapidement et certains cadres insoumis à reconnaître une “erreur”. “Un parti est composé de citoyens qui font parfois des erreurs […] Des voix juives dans nos rangs ont pu nous dire que c’était une erreur, donc là on ne peut pas dire qu’il y a une instrumentalisation” contre nous, a admis samedi l’eurodéputée Rima Hassan, fer de lance de la cause palestinienne au sein du mouvement. Cependant, Jean-Luc Mélenchon, qui s’est offert samedi un bain de foule à Marseille sans s’exprimer publiquement, a refusé tout mea culpa…



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