l’essentiel
Pour le deuxième jour consécutif, les proches de Maïcky, tué en juillet dernier par le tir d’un gendarme sur la commune de Fenouillet, à Toulouse, ont manifesté devant le palais de justice de Toulouse.
Ils ont décidé de se faire entendre à nouveau. Après une marche blanche hier, les proches de Maïcky, ce père de famille tué en juillet dernier à Fenouillet par le tir d’une gendarme, ont organisé une nouvelle manifestation ce jeudi devant le palais de justice de Toulouse pour réclamer “justice”.
Une enquête a été ouverte il y a sept mois pour déterminer les circonstances des cinq tirs des deux gendarmes, dont un seul a touché le jeune père de famille, qui se trouvait dans une voiture avec sa compagne et leur bébé. La semaine prochaine, les deux militaires devraient s’expliquer devant les juges d’instruction. “À ce stade des investigations il apparaît clairement que les gendarmes n’avaient pas à faire feu et encore moins de la manière dont ils l’ont fait. Nous attendons maintenant de la justice qu’elle en tire toutes les conséquences”, ont expliqué de leur côté Mes Jessica Gay et Me Eric Mouton, les avocats de la famille.
Un avis partagé par les proches du jeune homme, originaire du camp de Ginestous. “On donne un mois à la justice. Faut que les gendarmes soient mis en examen et qu’ils aillent en prison ! Sinon on revient et on casse tout. Parole d’homme !”, a tonné le père de Maïcky. “Sa femme et son bébé étaient présents, ils auraient pu prendre une balle. Que la justice soit faite, parce qu’on n’est pas des Indiens, on demande juste qu’ils prennent de la prison, qu’ils soient placés en détention le temps du jugement”, plaide un porte-parole. Sa belle-fille, Laura, était présente, avec dans ses bras sa fille qui aura bientôt un an.