L’hypothèse de l'”intervention d’un tiers” se dessine dans la disparition et la mort du petit Émile, selon le procureur d’Aix-en-Provence. Ce dernier n’écarte pas totalement la piste familiale, même si ses grands-parents, son oncle et sa tante sont ressortis libres de garde à vue ce jeudi 27 mars.

Lors des écoutes téléphoniques, les enquêteurs ont découvert une famille moins soudée qu’en apparence. Plusieurs membres ont évoqué des tensions et des violences que le grand-père aurait fait subir à ses enfants, selon des informations de BFM TV. Même si cette piste ne semble désormais plus privilégiée, les forces de l’ordre ont notamment voulu vérifier, lors de la garde à vue du grand-père, s’il avait fait subir des violences au petit Émile lorsqu’il avait en charge l’enfant de 2 ans.

La famille ne se croise presque plus

Depuis le drame, les relations entre les parents d’Émile et les grands-parents se seraient détériorées, en particulier depuis que l’enquête s’est orientée à certaines reprises, avant même sa garde à vue, vers le grand-père d’Émile. Ce samedi, le journaliste Arthur Herlin, spécialiste du dossier pour Paris Match, a détaillé ces tensions familiales dans l’émission C l’hebdo, sur France 5. “Récemment, on m’a confirmé qu’ils ne se voyaient plus du tout et qu’ils ne se croisaient que s’ils n’avaient pas le choix de se croiser. Normalement, la famille se réunit tous les dimanches dans une chapelle d’Aix-en-Provence pour chanter tous ensemble sur une mezzanine dans le chœur, et là, les parents ne s’y rendaient plus”, a-t-il expliqué. Le journal de La Provence a aussi constaté que la famille ne se réunissait plus dans cette chapelle.

Un comportement “bizarre”

La mère d’Émile jugerait le comportement des grands-parents “bizarre”, indique le journaliste : “Elle dit : ‘Je crois encore en leur innocence, mais leur comportement me ferait douter.’ Ce sont les mots qu’on m’a rapportés.” Après les gardes à vue, les enquêteurs poursuivent leurs investigations sans exclure aucune piste, y compris la familiale.