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“Nous avons déjà tout perdu” : une Ukrainienne, logée à Toulouse dans un immeuble qui va être détruit, doit de nouveau déménager

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Posted 5 days ago by inuno.ai

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Réfugiée en France depuis le début de la guerre en Ukraine, la famille d’Olena doit de nouveau déménager. Elle nous a partagé la difficulté de son parcours, et sa quête vers la stabilité.

“Je suis épuisée et à bout de forces”, alarme Olena. Ukrainienne de 30 ans, elle a fui son pays au début de la guerre. Arrivées en France avec sa fille et sa mère, elles logent d’abord dans les Landes chez des particuliers, puis s’installent à Toulouse en décembre 2022. En deux ans dans la Ville rose, elles déménagent de nombreuses fois : dans un hôtel à Tournefeuille, puis dans un autre à Cornebarrieu, puis dans des chambres sociales quartier de la Cartoucherie, où les cuisines sont partagées.

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Depuis février 2024, elles habitent un immeuble à Blagnac. Ce dernier appartient au bailleur social Promologis, qui a signé une convention tripartite avec l’État et France Horizonassociation qui accompagne les personnes en demande d’insertion sociale pour proposer des solutions de logements temporaires aux familles ukrainiennes déplacées.

Déménagement obligatoire avant le 30 juin

Sous-locataire, Olena paie un loyer tous les mois. Problème : l’immeuble va être détruit. “Dès leur installation, les familles ont été informées du caractère temporaire de leur hébergement, dans un immeuble situé dans un quartier en renouvellement urbain, avec une date de sortie fixée : le 30 juin 2025, afin de lancer les opérations de démolition-reconstruction”, indique le bailleur.

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Olena a reçu un avis favorable pour une place dans un logement social dans le quartier du Mirail. Mais lasse d’être ballottée, elle espère qu’une autre solution existe pour rester à Blagnac et “préserver un minimum de stabilité”. “Ce déménagement nous priverait encore de ce que nous avons construit, lance-t-elle. Ma fille est scolarisée dans une école qui lui plaît, elle pratique le patinage artistique, suit des cours de modelage en argile et a noué des amitiés précieuses.” Macha, 10 ans, est élève en CM1.

Olena et sa fille Macha.
Olena et sa fille Macha.
DDM – FREDERIC CHARMEUX

“Je fais tout pour m’intégrer”

“Et je ne connais personne dans ce quartier, on serait encore isolées, alors que je fais tout pour m’intégrer.” La trentenaire, fleuriste de formation, apprend le français en autonomie, enchaîne différents jobs et espère en trouver un dans son domaine. Elle projette même d’organiser des ateliers de décoration florale.

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“Je veux faire ma vie ici et que ma fille puisse avoir un avenir stable, ajoute-t-elle. Quand on a quitté l’Ukraine, on est d’abord passées par la Pologne, on a dû déménager plus de dix fois. C’est vraiment difficile, moralement et physiquement. Nous avons déjà tout perdu.”

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France Horizon, qui suit cette famille, reconnaît largement les difficultés traversées. “La finalité de notre travail est que les familles accèdent à un relogement autonome, pour que leur situation soit définitive et pérenne”, assure Elodie Lieures, directrice régionale. Elle garantit que les personnes relogées dans un autre quartier ou commune “continuent d’être accompagnées par un travailleur social”.

“Le risque en refusant une place dans un logement social, c’est de perdre sa priorisation, mais aussi qu’il n’y ait pas d’autres places”, affirme par ailleurs Elodie Lieures. En dernier recours, Olena a écrit au maire de Toulouse pour alerter sur sa situation.

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