Face à un cultivateur de cannabis qui a abattu des chênes d’une forêt de Vierzon (Cher) pour faire pousser ses plants à l’abri des regards, des gendarmes ont eu recours à une technique pour le moins originale pour le piéger.
De mémoire de forêt, on n’avait sans doute encore jamais vu ça. Un cultivateur de cannabis a été condamné mercredi 26 mars 2025 à un an de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende, assorti d’une interdiction de pénétrer dans la forêt de domaniale de Vierzon. L’homme qui y cultivait ses plants à l’abri des regards avait été interpellé en juillet 2024 grâce à l’ingéniosité des gendarmes. Ces derniers se sont littéralement fondus dans le décor pour le prendre en flagrant délit, relate France 3 Centre-Val-de-Loire.
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L’histoire remonte à 2023, lorsque des techniciens de l’Office national des forêts, l’ONF, découvrent avec stupeur que des chênes trentenaires ont été abattus à 1,5 mètre de hauteur. En fait, ils viennent de tomber par hasard sur une plantation clandestine de cannabis, une culture nécessitant de la lumière. “Il avait coupé une vingtaine de chênes pour que ses pieds de cannabis profitent mieux du soleil”, témoigne l’agent.
“On s’est cachés dans les buissons”
L’ONF décide d’alerter la gendarmerie. Cette dernière installe des pièges photographiques, mais ne parvient pas à identifier le responsable de ce gâchis. Ce n’est qu’au printemps 2024, que les militaires parviennent à enregistrer le visage du cultivateur clandestin. Alors, pour l’interpeller, les gendarmes décident de le surprendre sur place : “On a enfilé des tenues en bois”, confie un enquêteur. Puis c’est le début de la traque dans la forêt. “On s’est cachés dans les buissons, et on a attendu. Et un jour, il est arrivé”, raconte le gendarme. Après l’arrestation de l’individu, les militaires découvrent à son domicile, près de trois kilos de cannabis sous forme d’herbe et de pollen.
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Au-delà de l’activité clandestine, le gâchis est énorme. Car les arbres coupés avaient 30 ans et étaient entretenus depuis des décennies. Une fois adultes, ils “auraient pu atteindre 35 mètres de haut”, rappelle l’ONF.
