Changement de cap à la tête de la direction départementale de la police nationale en Tarn-et-Garonne. Après sept années passées à Montauban, Charles-Régis Allégri s’apprête à rejoindre la Dordogne, où il prendra la direction de la Direction interdépartementale de la police nationale. Il y supervisera les circonscriptions de police de Bergerac et Périgueux.

Cette mutation marque une progression notable pour ce haut fonctionnaire. La Dordogne, avec ses 413 000 habitants, dispose d’un effectif de police supérieur de 80 agents par rapport au Tarn-et-Garonne. Un changement d’envergure pour ce responsable chevronné.

Attendu dans son nouveau poste le 19 mai 2025, Charles-Régis Allégri assurera ses fonctions à Montauban jusqu’à la veille, le 18. En attendant l’arrivée de son successeur, l’intérim sera assuré durant deux semaines par son adjoint, le commandant Thierry Guérin.

Un départ en douceur, une arrivée bien préparée

Propriétaire d’une résidence située dans un département voisin d’Occitanie, le désormais futur directeur de la DIPN 24 témoigne ainsi de son attachement à la région.

Avant d’être officiellement nommé à Périgueux, plusieurs pistes avaient été envisagées pour Charles-Régis Allégri : Vannes, Angoulême, ou même un retour à Brest, où il avait déjà dirigé le commissariat central. Arrivé à Montauban en 2018 sur décision de Pascal Lalle, alors directeur central de la sécurité publique, ce Lorrain de 44 ans avait pris les rênes des commissariats de Montauban et Castelsarrasin, à la tête de 215 fonctionnaires — ils sont aujourd’hui 220.

Yann Sourisseau, expert du crime organisé, pour lui succéder

Son remplaçant ne vient pas de nulle part. C’est un poids lourd de la police nationale qui s’apprête à prendre la relève : Yann Sourisseau, 50 ans, commissaire général, dirige actuellement l’OCLCO (Office central de lutte contre le crime organisé), basé à Nanterre. Il occupe ce poste stratégique depuis 2019 et prendra ses nouvelles fonctions en Tarn-et-Garonne à partir du 1er juin 2025.

L’OCLCO, créé en 2006, est l’un des piliers de la lutte contre le grand banditisme en France. Il résulte de la fusion de plusieurs offices spécialisés — notamment l’OCRB (Office central pour la répression du banditisme), l’OCPRF (Office central de la répression de la grande délinquance financière) et l’OCRTAEMS (Office central pour la répression du trafic d’armes, explosifs et matières sensibles) — et agit sous l’autorité de la DCPJ (Direction centrale de la police judiciaire). Il a ainsi sous ses ordres 140 enquêteurs répartis dans des unités d’élite, comme la Brigade nationale de répression du banditisme (BNRBT), la Brigade de recherche des fugitifs (BNRF), ou encore la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) nationale.

Une solide carrière

Formé à l’École nationale supérieure de la police, Yann Sourisseau est commissaire depuis 2003. Entre 2002 et 2004, il a occupé les fonctions de commissaire central adjoint à Saint-Denis. Il a ensuite enchaîné les postes dans la sécurité publique et la police judiciaire, gravissant les échelons jusqu’à devenir commissaire général en 2022.