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Procès Le Scouarnec : “Rien ne pouvait me laisser le penser…” son ex-épouse réaffirme ne “jamais” s’être doutée des penchants pédocriminels de l’ex-chirurgien

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Posted 3 hours ago by inuno.ai

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l’essentiel
L’ex-épouse de Joël Le Scouarnec, accusée notamment par son ex-beau-frère d’avoir su sans agir, a réaffirmé mercredi devant la cour criminelle du Morbihan ne s’être “jamais” doutée de la pédocriminalité de l’ancien chirurgien.

Au troisième jour du procès de Joël Le Scouarnec, le témoignage de Marie-France, son ex-épouse, était très attendu. Elle est accusée, notamment par son ex-beau-frère, d’avoir su que le prévenu était coupable de violences sexuelles sur des patients, souvent mineurs, et de n’avoir “rien fait”. La septuagénaire n’a pas changé de version.

“Il n’y a rien qui pouvait me laisser le penser. Rien, rien, rien […] Je n’ai jamais eu de doutes”, a assuré l’ex-épouse, restée mariée jusqu’en 2023 avec l’ancien chirurgien.

On arrive au coeur des faits. Elle soutient mordicus n’avoir jamais vu de revue pédopornographique à leur domicile, simplement une feuille avec des titres “pornographiques”. Elle affirme n’avoir jamais eu de soupçons sur une éventuelle attirance de son mari pour les enfants.

— Juliette Campion (@juliettecampion.bsky.social) 26 février 2025 à 20:10

Elle a accusé certaines de ses nièces de “mentir” sur des violences sexuelles commises par l’ex-chirurgien. Elle a également démenti connaître ses penchants pédophiles, malgré des affirmations en ce sens auprès des enquêteurs en 2017, lors de l’interpellation de M. Le Scouarnec.

Des éléments contradictoires

Depuis le début de l’affaire, elle assure ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur son mari, malgré plusieurs documents laissant penser le contraire et une première condamnation du chirurgien pour détention d’images pédopornographiques en 2005, déjà à Vannes.

Elle “aurait pu faire en sorte que mon frère soit interpellé” avant 2017, date de son interpellation, avait affirmé à la cour criminelle du Morbihan le frère cadet de M. Le Scouarnec, avant de reconnaître ne pas avoir de “preuves” pour fonder ses propos. Dans le box, Joël Le Scouarnec, crâne chauve entouré de cheveux blancs et lunettes cerclées, reste impassible face aux déclarations de son frère, qui le décrit à la fois comme “jovial, blagueur” et “énigmatique, solitaire”.

La nièce accusatrice ? “Une petite fille tortueuse”

L’ancienne épouse, vêtue de sombre et portant une perruque, a d’abord décrit des relations “excellentes” avec son ex-époux, mettant en doute la parole d’une des nièces de Joël Le Scouarnec pour des faits de viols. “Jusqu’à l’âge adulte, elle était toujours pendue au cou de mon mari”, a-t-elle déclaré, considérant cette victime comme “une petite fille tortueuse”.

L’ex-épouse de Joël Le Scouarnec choque la salle d’audience et l’amphithéâtre des parties civiles en déclarant que l’une des nièces de l’accusé, qui fait partie des victimes, était toujours “pendue à son cour” en répétant : “oh mon tonton chéri, oh mon tonton chéri”.

— Juliette Campion (@juliettecampion.bsky.social) 26 février 2025 à 19:23

Joël Le Scouarnec a été condamné par les assises de Saintes en 2020 à 15 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont deux nièces. D’autres violences sexuelles, dont certaines sur une autre nièce, n’ont pas été jugées car prescrites.

“Qu’est-ce que je peux leur dire à ces victimes ? Que je compatis. Moi-même ayant été victime deux fois enfant. Et adulte : j’ai été violée la nuit, droguée, par mon compagnon”, relate-t-elle, parlant d’un de ses ex-conjoints, rencontré après Joël Le Scouarnec.

— Juliette Campion (@juliettecampion.bsky.social) 26 février 2025 à 18:38

Marie-France, qui dit avoir subi deux viols dont l’un pendant son enfance par un oncle maternel, a estimé qu’il ne “faut pas croire qu’on peut tout dire, c’est trop facile ça”. Elle explique s’être tue à l’époque pour protéger sa mère, endeuillée par la mort d’un fils.

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