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Quelle défense pour l’Europe ? Les dirigeants européens valident le plan à 800 milliards d’euros pour “réarmer” le continent et soutenir l’Ukraine

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Posted 7 hours ago by inuno.ai

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l’essentiel
Face à l’urgence croissante, les dirigeants européens ont validé, ce jeudi 6 mars, le plan ambitieux de 800 milliards d’euros pour renforcer la défense du continent et aider l’Ukraine. Volodymyr Zelensky, également présent, a salué le soutien européen

Les dirigeants des Vingt-Sept se sont réunis ce jeudi 6 mars à Bruxelles pour un sommet extraordinaire sur l’Ukraine, marqué par une urgence croissante. La scène s’ouvre avec un Volodymyr Zelensky combatif, mais inquiet, venu chercher du soutien à un moment critique où l’Europe et l’Ukraine se trouvent, selon Ursula von der Leyen, à un “moment décisif”.

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La présidente de la Commission européenne, en première ligne dans cette mobilisation, a rappelé l’impératif de “donner à l’Ukraine les moyens de se protéger” tout en renforçant massivement la défense européenne face aux menaces russes et à la perspective d’un désengagement américain. À son arrivée, Volodymyr Zelensky s’est félicité que les Ukrainiens ne soient “pas seuls” face à la Russie, après le gel de l’aide militaire des États-Unis.

150 milliards d’euros sous forme de prêts

Emmanuel Macron, qui s’est entretenu avec Zelensky avant le sommet, a martelé : “Le moment est grave.” Une déclaration qui fait suite à son intervention télévisée où il a évoqué l’urgence d’un sursaut stratégique. L’objectif de cette réunion est double : assurer à Kiev que l’Europe ne flanchera pas et entériner un renforcement de la défense du continent, dans un contexte où les États-Unis de Donald Trump envoient des signaux de repli de plus en plus explicites.

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Le plan proposé par Ursula von der Leyen, baptisé “Réarmer l’Europe”, a reçu l’approbation des Vingt-Sept, à l’exception notable de la Hongrie de Viktor Orbán qui a donné son accord tout en ne signant pas les conclusions du sommet. Ce plan prévoit plusieurs pistes : celle de mobiliser 800 milliards d’euros, dont potentiellement 150 milliards sous forme de prêts, pour accélérer l’armement du continent et celle pour permettre aux États membres d’augmenter massivement leurs dépenses militaires, environ 650 milliards d’euros sur quatre ans, sans que cela ne pèse sur leur déficit public, traditionnellement limité à 3 % du PIB. Une révolution budgétaire qui, il y a encore quelques mois, aurait semblé impensable.

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L’Allemagne, longtemps réticente, semble désormais prête à franchir le pas. Le chancelier Olaf Scholz a rejeté toute idée d’une “paix imposée” par les États-Unis ou la Russie, insistant sur la nécessité d’un règlement “juste et équitable” garantissant la souveraineté de l’Ukraine.

Moscou refuse un cessez-le-feu temporaire

L’enjeu est aussi industriel. Les fonds européens doivent servir à des investissements communs entre plusieurs États membres, ciblant en priorité la défense antiaérienne, les missiles, les drones et l’artillerie. Ursula von der Leyen l’a promis : “Avec ces équipements, les États membres pourront renforcer massivement leur aide à l’Ukraine.” Un message clair à destination d’un Volodymyr Zelensky qui, malgré les remerciements adressés aux Européens, sait que la situation se tend dangereusement.

Pendant ce temps, à Moscou, le Kremlin coupe court à toute idée d’une pause dans les combats. Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a jugé “inacceptable” toute trêve temporaire qui permettrait à Kiev de “réorganiser ses troupes”.

De l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump continue de proférer des menaces. Il envisage désormais de révoquer le statut de protection temporaire des 240 000 réfugiés ukrainiens aux États-Unis et continue de remettre en cause l’engagement américain au sein de l’OTAN. Des menaces qui, en creux, rappellent aux Européens l’urgence de prendre en main leur propre sécurité.

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