l’essentiel
Moins à l’aise avant le repos mais carrément libérées après, les Françaises n’ont pas raté leur entrée dans la Ligue des Nations, ce vendredi soir 21 février à Toulouse ; un petit but face aux Norvégiennes suffit à leur bonheur. Compte-rendu.
On joue la 90e minute et Eugénie Le Sommer entre en jeu sous un tonnerre d’applaudissements du virage Brice-Taton. Égalant comme prévu le nombre de sélections de Sandrine Soubeyrand (198), la Bleue la plus capée dans l’histoire.
Autre record. Avec plus de 15 000 spectateurs joyeusement massés dans les tribunes, et qui n’ont donc pas hésité à donner de la voix, l’événement était déjà une réussite, vendredi dans un Stadium ouvert aux quatre vents, avant le coup d’envoi. Puisque, rappelons-le, 14 000 supporters avaient réservé leur billet pour TFC-Lille, Seconde Ligue, le 8 décembre dernier. “Recréer un engouement post-JO, nous avait annoncé le nouveau sélectionneur, c’est également l’un des enjeux de la campagne qui s’ouvre.” Et doit mener, au-delà de la Ligue des Nations, à l’Euro l’été prochain en Suisse (2-27 juillet). Pas neutre, donc…
“On a eu besoin du soutien des fans” va encore souligner un Laurent Bonadei par ailleurs taquin – il a démarré avec les deux cadres Renard et Katoto sur le banc.
Alors que, footballistiquement parlant, les observateurs s’attendaient de la part de l’ancien adjoint à un système de jeu en 3-4-3 bien travaillé depuis sa prise de fonctions en août dernier au relais du charismatique Hervé Renard, ainsi qu’à la titularisation dans les buts de Constance Picaud de Fleury, ce fut tout le contraire. Bonadei opta pour un 4-3-3 plus équilibré et “sécure” devant les grands gabarits scandinaves. Et il aligna dans la cage Pauline Peyraud-Magnin, la goal de la Juventus Turin.
Peyraud-Magnin : bien
D’ailleurs, c’est la joueuse “italienne” qui se mit la première en évidence avec une horizontale à destination des photographes sur une tentative du gauche signée Maanum (9). Rassurante également la numéro un pour faire le ménage sur corner (18) ou dans les pieds de la première Ballon d’or Hegerberg (34).
À part ça, durant la première période, les Bleues s’évertuent à repartir proprement de leur base arrière, en faisant tourner pour mieux lancer des flèches. Mention spéciale aux transversales de Lakrar, aux interventions sauvetage de Mbock Bathy, aux rushs de Geyoro, aux dribbles chaloupés de Baltimore. Sans oublier la patte gauche de Bacha, maître-artificière.
C’est d’un de ces coups de pied de coin que surviendra la délivrance : la balle déviée par la Norvégienne Bergsvand sera propulsée au fond des filets par l’opportuniste Katoto du… ventre (1-0, 73e). “Je ne sais même pas d’où j’ai marqué mais j’étais là au bon endroit” sourira l’intéressée en zone mixte.
Ça compte et cela fait trois points. Rendez-vous mardi au Mans contre d’autres filles venues du grand froid : l’Islande. Nouveau show ?
La fiche technique
FRANCE 1 – NORVÈGE 0
MT : 0-0.
Stadium de Toulouse, 15 024 spectateurs.
Arbitrage de Mme Cheryl FOSTER (PDG), assistée de Mmes E. Carney (ANG) et C. L. Williams (PDG) / Temps additionnel : 12’(3+9).
Pour la France : Katoto (73).
> FRANCE : Peyraud-Magnin – De Almeida, Lakrar, Mbock Bathy, Bacha – Geyoro, Toletti (cap.), Karchaoui (Majri, 84) – Diani (Le Sommer, 90), Malard (Katoto, 58), Baltimore./
Sélectionneur : Laurent BONADEI.
Avertissement : Diani (88, antijeu).
> NORVÈGE : Fiskerstrand – Woldvik (Lund, 63), Bergsvand, Harviken, T. Hansen – Graham Hansen, Engen (Saevik, 71), Boe Risa – Maanum, Hegerberg (cap./Terland, 71), Reiten (Kielland, 84)./
Sélectionneur : Mme Gemma GRAINGER.
Avertissement : Harviken (13, retient Baltimore qui s’échappait sur l’aile gauche).