l’essentiel
Troquer les salles de classe pour un cockpit d’avion, voilà l’expérience inédite que vivent Arthur, Tim et leurs camarades. Inscrits au Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA), ces jeunes passionnés d’aviation découvrent les sensations du pilotage lors d’un vol d’initiation.
Le rendez-vous est donné à 14 h, dans le hangar de l’Aéro-Club du Quercy, entre Cahors et Lalbenque. Ce mercredi, quatre jeunes troquent leurs salles de classe pour l’aérodrome. Ces derniers viennent pour un vol d’initiation dans le cadre de la formation du Brevet d’Initiation Aéronautique. Arthur, 15 ans, au lycée Clément Marot en seconde générale, et Tim, en troisième au collège de Saint-Étienne, attendent les derniers retardataires devant l’APM 30. C’est dans cet engin qu’ils vont monter d’ici quelques minutes.
“J’ai découvert par hasard des vidéos YouTube de simulateur. Ça m’a tout de suite intéressé, alors j’ai décidé de me lancer dans le BIA. On a 1 h 30 de cours le mercredi après-midi”, explique Arthur. À l’approche de son premier vol, le lycéen n’est pas stressé. “J’ai surtout hâte !”, s’amuse-t-il. Tim, de son côté, a déjà eu l’opportunité de voler. “J’aimerais devenir pilote de chasse. Mes grands-parents m’ont offert une BD sur le sujet quand j’avais 8 ans”, sourit le collégien. Le temps de discuter encore un peu, et voilà les deux autres arrivés. Aujourd’hui, l’instructeur, c’est Henri, pilote professionnel d’affaires à Paris et membre du club. Une aubaine pour les garçons.
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Une demi-heure de vol
Avant de monter à bord, il faut faire le tour de l’engin blanc. “C’est ce qu’on appelle la visite avant vol. On vérifie l’état de l’avion”, glisse l’aviateur. Ce dernier en profite pour tester les connaissances des élèves. “Et ça, qu’est-ce que c’est ?”, demande-t-il en désignant une partie de l’APM. “Peut-être le compresseur”, glisse Arthur. Et une bonne réponse.
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DDM Aouregan Texier
Ensuite, il faut déterminer l’ordre de passage. C’est Arthur qui s’y colle en premier. Daniel Bourdet, animateur BIA, lui donne une casquette. “En haut, il y a beaucoup de luminosité. L’été, les lunettes sont obligatoires”, explique-t-il. Le lycéen enfile son casque et monte dans l’avion. “Bienvenue à bord ! N’hésite pas à poser toutes les questions qui te viennent. Et le micro, c’est à un centimètre de la bouche et il faut parler assez fort”, indique Henri.
Une fois à bord, le décollage n’est pas immédiat. Comme c’est le premier passage, il faut attendre dix minutes pour que l’avion chauffe. Dehors, il fait 8 degrés, le vent souffle. Et cela ne se fait pas n’importe où : le pilote gare l’engin près de la manche à air. “En aviation, on fait très attention aux nuisances sonores. Les constructeurs essaient de faire des machines qui font le moins de bruit possible. Le bruit que vous entendez là, une tondeuse serait plus bruyante”, affirme Daniel aux trois autres garçons qui attendent leur tour.
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Et enfin, voilà que l’avion se dirige vers le tarmac. Avant de décoller, il fait un stop. “Ils font les derniers tests. Ce sont des manipulations obligatoires qu’il faut faire à chaque fois. Après, ils peuvent décoller !”, affirme Daniel, les yeux rivés sur sa montre. Le vol dure trente minutes.
“J’ai déjà envie de recommencer !”
Dans les airs, Arthur va pouvoir observer Henri piloter. Il aura également la chance de toucher un peu aux commandes, sous l’œil attentif de l’instructeur. Sur le sol, ses trois camarades s’occupent. Daniel leur montre des matériaux d’avion, leur fait écouter la radio où les messages s’échangent en l’air… Les jeunes discutent également avec des membres de l’association. Claude Miquel, le président du club, arrive pour ouvrir un endroit spécial : le simulateur de vol. Ce dernier a été reproduit dans un vrai cockpit d’avion. Et à s’y méprendre, les sensations sont les mêmes. Un vrai petit bijou que les apprentis pilotes apprécient particulièrement.
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Une demi-heure plus tard, l’avion réapparaît sur les radars. Une fois atterri, Arthur descend, un large sourire sur le visage. “C’était super ! J’avais l’impression d’être dans un film. J’ai pris un peu les commandes. J’avais fait pas mal de simulation, et c’est pareil. J’ai déjà envie de recommencer ! On sent vraiment qu’on est en train de voler”, confie l’adolescent, qui semble avoir un peu de mal à redescendre sur terre. Le prochain adolescent s’avance vers l’APM.
Arthur et les autres vont continuer les cours. Avec le club, ils sont venus visiter le hangar et la tour de contrôle, mais auront également la chance d’aller à Ratier (Figeac). Voir du concret. À la fin de l’année, ils vont passer le QCM d’examen. S’ils le réussissent, ils gagnent un vol gratuit à l’Aéro-Club, mais surtout la possibilité de continuer à prendre des cours. Et de toucher un peu plus du bout des doigts leurs rêves de devenir pilote.