l’essentiel
L’ancien joueur du Stade Toulousain (2004-2007), a longtemps brillé sur les terrains de rugby. Aujourd’hui, l’ex-capitaine du pays de Galles lutte contre la stigmatisation liée à son statut séropositif. Dans un récit poignant, il dévoile une partie de son quotidien qu’il décrit comme marqué par l’incompréhension et le rejet social.
À 50 ans, Gareth Thomas a connu les vertiges de la réussite sportive, de la célébrité, de la gloire. Ancien capitaine du pays de Galles (1955-2007, 100 sélections) et star du rugby international, il connaît toutefois aujourd’hui une autre facette du quotidien. Notamment après avoir révélé son statut séropositif.
Celui qui a marqué l’histoire du rugby, notamment au Stade Toulousain (2004-2007), raconte aujourd’hui les difficultés qu’il rencontre à cause du VIH et de la stigmatisation dont il s’estime victime.
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Depuis sa révélation en 2019 de son statut de séropositif avec un “statut indétectable”, qui signifie qu’il n’est pas contagieux, il se bat contre la stigmatisation sociale liée à la maladie. Un combat, qu’il mène non seulement pour lui-même mais aussi pour tous ceux vivant avec le VIH.
Il confie : “Je sais, et mon mari et ma famille savent, qu’en partageant le même couteau et la même fourchette, ou en partageant la même boisson, ou en étant assis sur la même lunette de toilette, que cela ne peut pas être contracté” exprime-t-il dans des propos notamment reliés par le Daily Mail.
Pourtant, la réalité du quotidien de l’ex-joueur de rugby est bien plus complexe selon son témoignage. Il l’explique avec émotion : “Et pourtant, quand vous entrez dans un restaurant et que les gens partent… ou que les gens ne veulent pas partager un verre ou vous serrer la main. Cela m’est arrivé suffisamment de fois pour que je sois conscient que la prochaine fois que je rentre dans un restaurant, je saurai si cela se produit.”
Il poursuit : “Ce n’est pas comme si cela ne s’était produit qu’une seule fois. C’est arrivé suffisamment souvent pour que, chaque fois que j’entre dans un restaurant, j’aie l’impression de devoir évaluer la situation, pour mon propre bonheur, celui de mon mari ou de la famille avec qui je suis”, raconte-t-il visiblement marqué par ces expériences.
En août 2022, Gareth Thomas avait été accusé par son ex-partenaire, Ian Baum, de lui avoir “trompeusement” transmis le VIH. Cette affaire a même conduit à une enquête de la police.
Thomas, de son côté, a toujours affirmé que son statut indétectable prouvait qu’il ne pouvait pas transmettre le virus. Mais l’affaire a pris une tournure judiciaire, avec une demande de dommages-intérêts de 150 000 livres de la part de son ex, qu’il a finalement réglée pour 75 000 livres, insistant que cette décision était prise pour préserver sa santé mentale et celle de sa famille.