19:40 GMT - Monday, 31 March, 2025

“Son époux m’a demandé de prendre soin de sa femme” : deux hommes profitent de la confiance d’une retraitée pour lui soutirer 30 000 euros

Home - Regional News - “Son époux m’a demandé de prendre soin de sa femme” : deux hommes profitent de la confiance d’une retraitée pour lui soutirer 30 000 euros

Share Now:

Posted 3 days ago by inuno.ai

Category:



l’essentiel
Deux hommes étaient jugés pour avoir soutiré près de 30 000 euros à une retraitée de presque 80 ans, au tribunal de Saint-Gaudens (Haute-Garonne). Une extorsion d’argent qui s’est déroulée de 2017 à 2018, lorsque le mari de la victime était hospitalisé.

Pourquoi une femme, à l’approche des 80 ans, se serait-elle soudainement intéressée au monde de la finance ? C’était le cœur des débats lors du procès de deux hommes devant la cour correctionnelle de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), jeudi 20 mars 2025.

Les deux prévenus, Frédéric*, 52 ans et Jean*, 76 ans, étaient jugés pour abus de faiblesse. Ils sont accusés d’avoir profité de la confiance d’une retraitée, affaiblie suite à l’hospitalisation de son mari, pendant un an. Cette dernière était la voisine de Frédéric. “J’étais comme un fils pour eux. Son époux m’a demandé de prendre soin de sa femme et c’est ce que j’ai fait.” estime-t-il.

A lire aussi :
“Je me voyais mourir” : déjà en sursis pour violences conjugales, un Commingeois de 26 ans condamné pour la cinquième fois

Ainsi, pendant cette période, entre janvier 2017 et avril 2018, Frédéric va effectuer des travaux dans la maison du couple à Lodes. Pour la destruction d’une cheminée et un coup de peinture dans la cuisine, il sera gracieusement payé 10 000 euros. Quant à la somme globale que le duo a réussi à extorquer à leur victime, si son montant s’élève à 19 700 euros (en 7 mois) , il a fallu plusieurs va-et-vient aux distributeurs de la banque pour la constituer. Indigné le président du tribunal rappelle : ” Grâce aux caméras de surveillances des distributeurs, l’enquête a pu démontrer que l’accusé accompagnait sa victime jusqu’au distributeur, lui indiquant même ou cliquer”. Une somme qu’il justifie également par des frais d’essence ou de courses. “L’expertise psychiatrique de la victime, montre qu’elle était désorientée et avait de sérieuses difficultés en calcul mental. Vous pensez qu’elle se rendait bien compte des sommes qu’elle vous donnait ? ” demande les juges. “Pour moi elle avait l’air normale” rétorque le prévenu.

A lire aussi :
Une carrière transformée en décharge à ciel ouvert dans le Comminges, le jeune chef d’entreprise condamné

Des placements bancaires à l’étranger

Durant cette même période, Frédéric va mettre en contact la victime avec Jean, qui travaille dans un cabinet de conseil de gestion bancaire. Selon Jean, sa mission était de rentabiliser les 24 comptes que possédait le couple. Il incite la retraitée à faire plusieurs demandes de virement de 10 000€ vers des comptes étrangers, notamment à Londres, Malte et Luxembourg. Toutes les tentatives ont été bloquées par la banque, inquiète de ce changement de comportement. “Vous ne vous êtes jamais demandé si vous aviez besoin de l’accord de son mari pour les virements ? Son nom est écrit sur plusieurs comptes communs. Il n’est pas nécessaire d’être expert comptable pour le comprendre.” avance les juges. “Il y avait le nom de madame pour moi c’était suffisant” estime Jean. Ce dernier a ensuite envoyé une facture de 10 000€ pour ses services. Au total, le duo a obtenu pas moins de 29 700 euros de la part de l’octogénaire.

A lire aussi :
Contrôlé pour excès de vitesse, il avoue aux gendarmes conduire régulièrement malgré la suspension de son permis depuis 10 ans

Si les deux prévenus estiment être innocents, ça ne passe pas pour le procureur. “On voudrait nous faire croire qu’une femme à la retraite, qui n’a jamais rempli un chèque de sa vie, aurait soudainement eu envie de commencer une vie de tradeuse !” fustige-t-il. Le duo n’échappe pas à la condamnation. Frédéric est condamné à 18 mois d’emprisonnement en sursis probatoire pendant deux ans. Il doit également rembourser 10 700 euros à la victime et verser 3 000 euros au titre du préjudice moral. Quant à Jean, il est condamné à 10 mois d’emprisonnement en sursis probatoire pendant 2 ans. Il doit régler 10 559 euros à la victime pour préjudice matériel et 500 euros pour préjudice moral.

Highlighted Articles

Subscribe
Notify of
0 Comments
Oldest
Newest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments

You may also like

Stay Connected

Please enable JavaScript in your browser to complete this form.