Très performants sur les ballons de récupération, les Haut-Garonnais ont largement dominé les Béarnais à Ernest-Wallon ce samedi 29 mars (55-10, 20e journée de Top 14), pour conforter leur place en tête du championnat et basculer sereinement vers la Champions Cup.
20 minutes pour se chauffer, autant pour se détacher et le double pour dérouler. Face à une Section Paloise qui a tendu le bâton pour se faire battre, le Stade Toulousain s’est remis en ordre de marche, confortant sa place de leader en bonifiant son succès avant de basculer sur le huitième de finale de Champions Cup, dimanche prochain face à Sale. Le tout sans avoir à déplorer le moindre blessé, ce qui permet de ressortir de cette rencontre avec la banane, même si tout a été loin d’être parfait.
Car avant d’infliger une déculottée à un adversaire déboussolé par la sortie rapide de Simmonds, son maître à jouer (28 ; faute d’ouvreur remplaçant, Attisogbe puis Robson après le repos ont poussivement pris le relais), il avait fallu remettre la machine en route, avec pas mal de difficultés à tenir le ballon. Toujours animés par leurs velléités offensives habituelles, les “rouge et noir” ont dans un premier temps beaucoup gâché, avec une poignée de ballons tombés au contact (6, 8, 10, 11) ou cette touche de pénalité non trouvée par Mallia (15).
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Heureusement, le Stade a pu compter sur la faillite d’un alignement palois vacillant pour commencer à construire son match. Car la Section a payé très cher ses quatre lancers et quelques ballons égarés lors du premier acte, 15 des 20 points encaissés résultant de ballons de récupération exploités à merveille par les Toulousains.
Pression et précision au sol
Alors que Ramos avait remis les deux équipes à égalité (21) après l’ouverture du score de Simmonds consécutive au coup d’envoi récupéré par ses coéquipiers, ils n’ont d’ailleurs eu besoin que de trois minutes pour faire le break, grâce à un Capuozz intenable.
Sur un lancement après touche, l’ailier international italien trouvait un intervalle en venant “main-main” à l’extérieur d’Ahki (23) avant de récidiver dans la foulée à la suite d’un contre de Flament en touche, que Vergé avait ensuite su dynamiser dans les “22 ” béarnais (26).
Et alors que Barassi s’était vu refuser un essai pour un en-avant de Graou au départ de l’action sur un turnover (29), comme Bibi Biziwu qui ne contrôlait pas le ballon au moment d’aplatir (34), Mallia est parvenu à corser l’addition sur un nouveau contre de 80 m parfaitement mené avec Ramos et Capuozzo (36).
Accentuant une pression déjà forte dans le jeu au sol au retour des vestiaires avec Meafou et Willis tout aussi diaboliques au grattage que Graou l’avait été, les Toulousains n’ont pas subi contre le vent. Bien au contraire, dans le sillage d’un banc percutant, ils ont dicté leur tempo à des hôtes qui n’ont pas su tirer profit de cet avantage climatique, avec notamment deux jeux au pied successifs de Robson en ballon mort (50, 53).
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Capuozzo après une attaque bafouillée (49), Mallia après une touche non trouvée par Attisogbe (57), Ahki après une interception de Ramos (65) ont ainsi donné au score l’ampleur qu’il méritait avant que Lacombre (74), de plus en plus épatant, et Merkler en force (80+2) après un dégagement irréel de Robson, ne viennent mettre fin au cauchemar de visiteurs repartis en bus avec “le sentiment d’être ridicules” du propre aveu de leur manager. Car même s’il est encore loin de tourner à plein régime, ce Toulouse-là ne pardonne pas la moindre approximation.
