Gil de Bassan se décrit comme un artiste amoureux d’un art “amusant, divertissant, fantaisiste”, porté par “un goût subtil pour l’humour et l’univers pop.” Malicieux, sain et fin d’esprit, ce Lotois qui a bourlingué autour du monde entier pour puiser ses inspirations hautes en couleurs, se compare sans gène aux Fous de Bassan.

“J’ai décidé de prendre ce pseudo après avoir vu en direct, en pleine nature, ces oiseaux faire tout à leur guise, en totale liberté et sans sembler se poser de question tout en expérimentant beaucoup de choses. Je suis ainsi” ajoute cet artiste domicilié à Bach.

Un magicien des couleurs et de la lumière

Gil de Bassan se distingue du commun des mortels par sa folie douce, son envie de tout faire en décalage avec l’ordre des choses. Outre l’idée de “détourner des supers héros, en cassant gentiment leur image héroïque pour en faire des héros comiques, mes tableaux sont visibles de nuit grâce à un trait phosphorescent. Et quand on éteint la lumière, il reste le dessin” se réjouit comme un enfant ce magicien des couleurs et de la lumière.

Mais sa véritable idée de génie, celle qui a éclairé son esprit d’artiste déjà un zeste “illuminé”, comme il le reconnaît lui-même, c’est d’avoir mis la robe de Marylin Monroe à Superman ou d’avoir créé une autre fresque intitulée Spiderman Night Fever où il fait reproduire au héros de sa jeunesse le geste de John Travolta dans “La fièvre du samedi soir.” Et dans ce cas de figure également, sa cote décolle. Sa dérision fait recette.

Une centaine d’œuvres à son actif

“Mon art et ma démarche, c’est de l’humour avant tout. Je suis d’une génération qui a été bercée par les héros américains au cinéma. Et en particulier les supers héros. J’ai réalisé une centaine d’œuvres. J’expose dans des galeries ou d’autres lieux atypiques comme ici, à Saint-Géry, à la Maison Miladiou.”

En galerie d’art, parce que les supers héros sont ainsi détournés sans être tournés en ridicule (ce n’est pas son but), les tableaux de Gil de Bassan peuvent se vendre autour de 5 000 €. À l’occasion de cette expo-vente dans le Lot, les prix sont beaucoup plus abordables.

“Après quelques années dans le graphisme et la communication, j’ai installé mon atelier dans le Lot et développé mon propre style où se mêlent fantaisie et couleurs vives. J’ai posé mes valises dans ce département il y a 40 ans. Mais j’ai beaucoup voyagé pour acquérir mon expérience, me perfectionner et ancrer définitivement ma technique. J’ai travaillé pendant 20 ans en atelier et exposé à Paris, Toulouse, Nice, Bruxelles, New York et Hong Kong” relate-t-il.

“Je me suis installé à Saint-Louis et développé plusieurs collections d’inspiration créole”

La palette artistique de Gil de Bassan est très large. “L’art urbain m’intéresse beaucoup. Je me suis initié au street art avec la rose pour thème central à Miami, Paris, d’autres villes françaises, puis Dakar, Casablanca et les Caraïbes. Puis j’ai eu un coup de cœur pour Marie Galante. Je me suis installé à Saint-Louis et développé plusieurs collections d’inspiration créole. Je suis ensuite rentré dans le Lot en 2024 avec l’idée de créer des grands formats.”

Et l’on retombe sur nos pieds. Enfin, sur ceux de Super Marylin et Spiderman Night Fever qui resteront suspendus sur les murs de la Maison Miladiou jusqu’au 28 mars inclus.

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Ensuite, place à l’expo “Owo”. Des masques conçus dans un métal très fin, comme de la dentelle. Vernissage le 29 mars à 19 heures. Gil, le Fou de Bassan, aura déjà ouvert ses grandes ailes d’homme libre pour repartir vers son nid, son atelier et d’autres folies douces dont lui seul a le secret et le don de partager.