l’essentiel
ASO, l’organisateur du Tour de France, tenait ce mercredi 19 mars une conférence pour annoncer la ville retenue pour le départ de la Grande Boucle en 2027. Un départ qui s’effectuera depuis l’étranger et d’un peu plus loin que d’habitude grâce à un joker de l’UCI.
Vingt ans après Londres, le Tour de France partira d’Édimbourg en 2027 pour trois premières étapes en Écosse, en Angleterre et au pays de Galles avant de se diriger vers l’Hexagone. Le Tour de France féminin partira lui aussi de Grande-Bretagne cette même année, d’un lieu qu’il reste encore à dévoiler, ont précisé les organisateurs d’ASO lors d’une cérémonie ce mercredi 29 mars dans la capitale écossaise.
Ce sera le troisième départ du Royaume-Uni après Londres en 2007 et le Yorkshire en 2014. La dernière incursion en date sur le sol britannique avait rencontré un énorme engouement avec plus de trois millions de personnes au bord des routes. “Le succès populaire avait été absolument phénoménal”, se remémore auprès de l’AFP le directeur du Tour, Christian Prudhomme. “On se retrouvait face à des murs de gens”, se remémore-t-il.
Partir d’Édimbourg, une ville “magique”, selon lui, était un vieux rêve du patron du Tour mais il se heurtait à son éloignement. “L’Écosse était déjà candidate contre le Yorkshire pour 2014 et une des différences majeures à l’époque était la distance par rapport à la France. Mais depuis, il y a un nouveau règlement de l’UCI qui fait qu’on a, une fois tous les quatre ans, un joker pour partir le vendredi, ce qui change fondamentalement la donne”, explique Prudhomme.
Les organisateurs d’ASO ont utilisé ce joker en 2022 pour le départ de Copenhague. Ils l’abattront une nouvelle fois cinq ans plus tard pour s’élancer le vendredi 2 juillet 2027 pour trois étapes complètes en territoire britannique. Le détail des villes étapes reste à dévoiler mais le peloton va tout de suite se diriger vers l’Angleterre, où aura également lieu la deuxième étape.
La troisième étape sera, elle, inédite avec une première visite au pays de Galles. Pour cette ultime étape sur le sol britannique, les architectes du parcours vont, selon Prudhomme, “utiliser les collines et des pentes très raides pour que les favoris du classement général se retrouvent épaule contre épaule”.
Les départs de l’étranger se banalisent
Le lundi 5 juillet sera un jour de repos, consacré au transfert du peloton vers la France, probablement par avion. Alors que la Grande Boucle cette année s’élancera de Lille, le départ d’Édimbourg marquera le cinquième départ de l’étranger en six ans, après Copenhague (2022), Bilbao (2023), Florence (2024) et Barcelone l’année prochaine.
Christian Prudhomme dit “revendiquer” ces lancements internationaux qui participent, selon, lui au “rayonnement” du Tour et de la France mais rapportent aussi gros à ASO, environ six millions d’euros pour Bilbao ou Florence.
Le départ d’Écosse permettra aussi de redonner un peu de souffle au cyclisme britannique qui, après deux décennies de “vélomania” engendrée aussi par les deux passages du Tour, traverse un trou d’air avec le recul de l’équipe Ineos (ex-Sky) ou encore le fait que la Grande Boucle ne sera plus diffusée en clair sur ITV à partir de 2026.
C’est aussi le sens de la venue en 2027 au Royaume-Uni du Tour de France femmes. Les villes et les dates doivent encore être validées, le départ devant avoir lieu le week-end suivant l’arrivée du Tour masculin.