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Un gynécologue à la retraite sera jugé par la cour criminelle départementale du Val-d’Oise, accusé de viols et agressions sexuelles sur plus d’une centaine de patientes, a appris l’AFP de source proche du dossier mardi 4 mars.
L’affaire avait débuté en juin 2013 par le dépôt d’une plainte contre ce médecin né au Vietnam et ayant fait ses études en France. Mardi 4 mars, l’AFP révèle qu’un gynécologue à la retraite sera prochainement jugé par la cour criminelle départementale du Val-d’Oise. Il est accusé de viols et agressions sexuelles sur plus d’une centaine de patientes.
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L’homme, aujourd’hui âgé de 74 ans, a nié les faits tout au long de l’instruction, qui a duré plus d’une décennie. Au fil des années, 133 femmes ont déposé plainte contre le gynécologue, en dénonçant les faits “en des termes similaires et circonstanciés”, a souligné la juge d’instruction dans l’ordonnance de mise en accusation dont l’AFP a eu connaissance.
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L’homme crie au complot
Pour le Dr Tran, cette similitude est signe d’un “complot” ourdi contre lui à la suite de la médiatisation du dossier, une théorie battue en brèches par la magistrate. “La médiatisation de l’affaire n’a eu pour conséquence que de constituer un élément déclencheur dans leur prise de parole”, les femmes n’osant auparavant pas déposer plainte “par honte ou par crainte de ne pas être prises au sérieux”, signale-t-elle dans son ordonnance, datée du 3 mars.
Âgées de 18 à 52 ans au moment des faits, les dizaines de femmes qui se sont constituées partie civile dans ce dossier n’ont d’autres liens que d’avoir un jour consulté ce praticien. Après requalification de certains viols en agressions sexuelles, certaines dépassant alors le délai de prescription, l’ancien gynécologue aura à répondre devant la justice de 92 cas de viols et 25 cas d’agressions sexuelles sur 112 patientes.
“Méthode asiatique”
Aux enquêteurs et pour sa défense, le gynécologue avait déclaré “exercer la gynécologie avec douceur” ou selon “une méthode asiatique”. Tout en soulignant “le caractère sériel” des actes reprochés, la juge affirme que le “caractère sexuel des touchers vaginaux (est) en contradiction avec un acte strictement médical”. Au fil des rendez-vous, sur plus de dix ans, le Dr Tran a notamment pu “caresser (les patientes) au niveau des cuisses, du bas-ventre ou encore du clitoris, leur demander de contracter leur vagin autour de ses doigts” et “les questionner sur leurs plaisirs sexuels”.
Allongées sur la table d’auscultation, les plaignantes ne disent rien alors même qu’elles comprennent toutes que le temps d’examen dépasse largement celui des gestes médicaux. Me Jean Chevais, avocat du septuagénaire, n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.