Deux personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessés lundi 3 février à Mannheim, en Allemagne, après qu’une voiture a foncé sur la foule. L’émotion est grande dans cette ville et certains habitants ont raconté cette journée dramatique.
“J’ai entendu un bruit très, très fort […] Pas un bruit que l’on entend tous les jours”. Voici comment Enes, 24 ans, interrogé par l’AFP, a décrit le moment où une voiture a foncé sur la foule lundi 3 mars dans la ville allemande de Mannheim, dans le sud-ouest de l’Allemagne.
Le drame a fait au moins deux morts à l’heure où nous écrivons ces lignes et une dizaine de blessés, dont certains gravement. Si un suspect a rapidement été interpellé, les riverains étaient sous le choc quelques heures après les faits. Enes est rapidement descendu dans la rue voir ce qu’il se passait. Le jeune homme y a vu “un corps sans vie allongé et des mares de sang”. “La personne semblait avoir été projetée dans les airs par l’impact”, a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron apporte son soutien
Comme lui, ils sont des dizaines a avoir assisté au drame alors que l’Allemagne est un pays ébranlé par des attaques à la voiture-bélier qui se multiplient ces derniers mois. “Il y avait beaucoup de gens qui pleuraient, des gens qui appelaient à l’aide, des gens qui appelaient la police, c’était un vrai désordre”. Mannheim avait déja le théâtre d’un attentat au couteau ayant causé la mort d’un policier au printemps 2024, au cours d’un rassemblemen public. Ce nouveau drame fait donc ressurgir des souvenirs douloureux.
“Cette attaque odieuse et inhumaine contre des personnes pacifiques nous a profondément choqués”, a réagi de son côté, Christian Specht, maire de Mennheim, cité par Der Spiegel. “C’est une journée noire”, a-t-il regretté. “Une fois de plus, nous pleurons avec Mannheim. Une fois de plus, nous pleurons avec les proches des victimes d’un acte de violence insensé”, a commenté sur X le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, en fin de journée. Emmanuel Macron a également apporté son soutien sur X, indiquant aux habitants de Monnheim que “La France est à leur côté”.
