l’essentiel
Clément Lanot, journaliste indépendant, affirme avoir reçu un violent coup de matraque sur la tête lors des manifestations contre le racisme ce samedi. Ce dernier affirme pourtant qu’il était facile pour les forces de l’ordre de l’identifier comme un journaliste.
Un journaliste a reçu un coup de matraque à la tête de la part d’un policier ce samedi 22 mars lors de la manifestation contre le racisme à Paris, selon des images circulant sur X, que le préfet de police a appelé à ne pas “commenter à chaud”. Un policier “me fait un croche-pied, je tombe au sol et je suis visé par un coup de matraque à la tête, proche des yeux”, a dénoncé le journaliste indépendant Clément Lanot sur X, postant une vidéo de la scène.
Un policier de la 12CI me fait un croche pied, je tombe au sol et je suis visé pas un coup de matraque à la tête, proche des yeux.
J’étais clairement identifiable comme journaliste et sur le côté pour ne pas gêner. pic.twitter.com/2f7FTfxXVX
— Clément Lanot (@ClementLanot) March 22, 2025
“J’étais clairement identifiable comme journaliste et sur le côté pour ne pas gêner”, ajoute Clément Lanot, qui portait un casque. “Cet incident a eu lieu pendant une prise à partie des effectifs qui reculaient pour se repositionner et il était impossible d’identifier immédiatement la présence d’un individu et encore moins sa qualité de journaliste, lequel se trouve derrière le cordon policier”, a réagi le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, dans une déclaration. “Il est facile de commenter à chaud des images sorties de leur contexte là où la rigueur impose une analyse posée à laquelle il sera comme à chaque fois procédé”, ajoute-t-il. “Mes effectifs ont essuyé de nombreux jets de projectiles et essuyé de nombreux slogans antipolice. C’est une réalité qu’il faut aussi savoir décrire”, a-t-il encore dit.
Un “coup pas donné avec une grande vigueur”
Interrogé au sujet du coup de matraque sur BFMTV, il a assuré qu’il demanderait aux policiers impliqués “un rapport” auquel il donnera “des suites, s’il doit y avoir des suites”, tout en évoquant un “coup pas donné avec une grande vigueur”. Concernant des slogans scandés pendant la manifestation, dont “A bas l’État, les flics et les fachos”, le préfet de police a indiqué qu’il saisirait la procureure de la République contre tous ceux “qui rentrent sous le coup de la loi pénale”.
“Honte à ceux qui ont crié des slogans contre les policiers à la manifestation contre le racisme. Honte aux élus qui cautionnent cette violence contre les hommes et les femmes qui nous protègent au quotidien. Honte aux partis qui se sont mêlés à cette manifestation, qui avait débuté par des affiches nauséabondes et s’est poursuivie avec des slogans inacceptables”, a dénoncé sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Honte à ceux qui ont crié des slogans contre les policiers à la manifestation contre le racisme. Honte aux élus qui cautionnent cette violence contre les hommes et les femmes qui nous protègent au quotidien. Honte aux partis qui se sont mêlés à cette manifestation, qui avait…
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) March 22, 2025
Un total de 90 900 personnes ont manifesté contre le racisme et l’extrême droite samedi en France, dont 21 500 à Paris, selon les chiffres définitifs du ministère de l’Intérieur. Dans la capitale, deux personnes ont été interpellées et trois ont été blessées, dont un CRS, selon la même source.