L’arrière toulousain, replacé à l’ouverture à Rome, est de plus en plus proche de devenir le meilleur réalisateur de l’Histoire des Bleus.
Il grappille, il grappille ! Avec 16 points de plus à son actif, sur les 18 possibles à mettre à Rome avant sa sortie (68), Thomas Ramos (29 ans) a dépassé cet hiver le cap des 400 points inscrits pour le XV de France. Avec 34 points depuis le début du Tournoi (8 contre les Gallois, 10 en Angleterre), le voici désormais à 413 en 42 sélections sous le maillot frappé du coq. Soit encore 23 de moins que le recordman, Frédéric Michalak (436), mais en 77 capes. L’ancien demi du Stade Toulousain, aujourd’hui entraîneur au Racing 92, pourrait potentiellement être effacé des tablettes lors du dernier match de l’édition 2025, contre l’Ecosse au Stade de France, au vu de la moyenne de Ramos lors des trois premières journées. Et si ce n’est pas le cas, ce ne sera que partie remise tant le Stadiste est devenu indispensable en équipe nationale.
Pour autant, l’arrière-ouvreur ne se focalise absolument pas sur cette ligne statistique. “Forcément, que ce soit en équipe de France ou au Stade Toulousain, je crois que le rôle du buteur, je l’ai assez répété, est assez important, disait-il avant le Tournoi. On dit souvent que ça peut faire gagner des matchs, ça peut en faire perdre aussi. Je suis forcément excité par ce genre de choses, mais je ne fais pas un focus dessus en tout cas. Je préfère gagner des matchs que battre mon record, honnêtement. Aujourd’hui, même si les records individuels sont de plus en plus notifiés dans notre sport – mais on n’en parle pas quand même énormément –, qu’est-ce qu’on retient à la fin d’une carrière ? Les titres.”
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Des responsabilités assumées
Fine gâchette et redoutable animateur, le Mazamétain l’a déjà fait avec son club, avec lequel il commence à avoir un palmarès conséquent (4 Brennus et 2 Champions Cup). Il a désormais le pouvoir d’y contribuer avec les Bleus, lui qui avait participé à tous les matchs du Grand Chelem 2022 dans la peau d’un remplaçant, sans avoir les responsabilités qu’il a actuellement et qu’il assume sans sourciller.
Est-ce que ce sera à l’ouverture ou à l’arrière ? La question mérite d’être posée compte tenu du match plein livré par Léo Barré sur la pelouse italienne avec un doublé en prime. “Romain (Ntamack) est là, il y a une hiérarchie à respecter”, tempérait après le match l’arrière du Stade Français, conscient de ne pas être le premier choix au poste de N.15, pour lequel Ramos n’a jamais caché sa préférence.
