l’essentiel
Dernier réalisateur au HAC, l’avant-centre qui a trouvé le chemin des filets pour la première fois cette saison, ne sautait pas au plafond dans les entrailles du Stade Océane dimanche 23 février à l’issue de la vingt-troisième journée de L1. Malgré la victoire fleuve des Violets (4-1).
Il en rêvait, mais ça ne l’a pas comblé. Pas de réaction – comme s’il était hors-jeu. Qu’il n’y croyait pas. Juste une volte-face et, ensuite, un petit “ouais” de rage qui sort : 18h57, un dimanche en Normandie. L’ancien Bastiais aura donc choisi Le Havre pour “débarquer” dans le classement des buteurs téfécistes 2024-2025. Si on ne compte que le Championnat, la période de disette de Frank Magri se chiffre exactement à 664 minutes. Réparties en 21 apparitions dont 7 titularisations. De quoi savourer la délivrance, mais alors pourquoi le numéro 9 n’a-t-il pas célébré son premier but en L1 cette saison (5B et 2P l’an dernier) ?
“Bonne question, répond l’intéressé en zone mixte. Honnêtement, je ne sais pas… En tout cas, ce qui me fait le plus plaisir, ce sont mes coéquipiers qui sont venus m’enlacer. Presque, j’avais l’impression qu’il y avait plus de gens qui étaient contents pour moi, que moi-même en quelque sorte. On a un groupe formidable, je le répète, ils m’ont soutenu depuis le début de la saison. Je ne vais pas vous dire tout ce qui s’est passé en interne (Magri a notamment eu des séances de préparation mentale)… Maintenant, comme vous avez pu le voir, chez le staff et les joueurs, tout le monde était ravi pour moi.”
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On insiste, l’attaquant camerounais (12 sél., 2 buts) reconnaît : “Bien sûr que je suis très content d’avoir marqué, mais…”
“J’ai beaucoup raté”
Oui… “Y’a pas de quoi s’enflammer ; je suis un peu frustré parce que je trouve qu’il y a énormément de choses que j’ai ratées aujourd’hui. La vérité, donc : je préfère faire un match plus costaud dans le contenu on va dire ; et ne pas marquer. Que l’inverse. Après, le but je le prends avec plaisir, naturellement. Je ne fais pas la fine bouche. Cependant, non, ce n’est pas le genre de rencontre que j’aime. Qui me donne satisfaction.”
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Dur envers lui-même, celui qui depuis l’ouverture du bal a joué au chat et à la souris au poste de N°9 en concurrence avec le Norvégien venu de Fernerbahçe Joshua King ? Moite-moite, disent les chiffres. D’un côté, “FM” est à créditer de deux stats inquiétantes pour un offensif : zéro dribble réussi sur un seul – le chat est maigre – tenté ; 3 duels seulement gagnés (2 au sol, 1 en l’air) sur 13 disputés (5 au ras des pâquerettes, 8 dans les cimes).
Sniper
A contrario, le joueur peut s’apparenter à un tireur d’élite : une unique frappe, un but à l’arrivée ! De vrai goleador qui plus est : amortie de la poitrine et demi-volée en drop lucarne droite. Plus une passe “clé”– c’est-à-dire qui aurait dû être décisive – à destination de Messali ; or c’était sans compter sur la sortie pleine d’à-propos et don de soi signée du gardien Mathieu Gorgelin. Sans oublier que c’est sur Magri que la semelle de Mwanga changera de couleur, passant du jaune au rouge – l’ex Agenais a ainsi aussi provoqué l’exclusion du Havrais.
“Cet homme en plus, tel l’appelle le capitaine du Tef. Et on l’a bien utilisé”, surligne Vincent Sierro. Afin de faire le break et s’aménager une fin de partie “pépère” rehaussée par une dernière réalisation de… Frank Magri.
Novell, professeur de surf
Le mot de la fin (faim ?) revient à son entraîneur, grand sourire. “La confiance, synthétise Carles Martinez Novell, c’est vital pour réussir à scorer. Cela a été le cas pour Zakaria (Aboukhlal) qui marque d’un ciseau et également pour Frank. Il nous reste à surfer sur la vague.” Dans le spot angevin, dimanche, pour commencer.